Les petites îles des Caraïbes, dont leurs économies sont essentiellement tournées vers le tourisme, sont particulièrement vulnérables aux changements climatiques. Le besoin urgent d’augmenter le financement climatique disponible pour les pays des Caraïbes se fait donc sentir de plus en plus. Il va sans dire que la COP 28, qui se déroule actuellement à Dubaï jusqu’au 12 décembre prochain, revêt d’une importance capitale pour la sous-région.
Aussi, avons-nous listé trois parmi les enjeux de cette grande messe climatique mondiale pour les petits états des Caraïbes :
- La nécessité d’un soutien technique, de formation et d’un renforcement des capacités pour que les gouvernements régionaux puissent mettre en œuvre des politiques et des programmes efficaces en matière de changement climatique.
- Des incitatifs pour permettre aux Caraïbes d’être compétitives équitablement dans le commerce vert, la tendance mondiale émergente au commerce de biens et services durables.
- La nécessité d’accélérer la transition énergétique durable des Caraïbes pour réduire les effets nocifs du climat.
Tous les pays présents à la COP 28 se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) afin d’enrayer le changement climatique. Les promesses sont une chose, les actes en sont une autre. Huit ans après que l’accord de Paris de 2015 a fixé des objectifs ambitieux et réalisables pour réduire les émissions et s’adapter aux évolutions du climat, le monde est toujours sous la menace de dérèglements climatiques sans précédent. Aux quatre coins du monde, les obstacles administratifs, politiques et financiers freinent des milliers de mesures respectueuses du climat.
Par ailleurs, en date du 5 décembre 2023, la Banque de développement des Caraïbes (CDB) a annoncé son implication au plus haut niveau dans le développement d’un système régional de suivi, de reporting et de vérification (MRV) en ligne pour le suivi du financement climatique. Une fois pleinement opérationnel, le système permettra aux pays membres emprunteurs (BMC) d’améliorer le suivi et le reporting des flux financiers provenant de diverses sources pour les actions liées au changement climatique.
Développé grâce à une subvention du Programme de préparation et de préparation du Fonds vert pour le climat, le mécanisme MRV a été testé au Belize, en Haïti, en Jamaïque et à Saint-Kitts-et-Nevis. Le projet de préparation a créé une plate-forme qui permet la gestion centralisée des flux de financement des sources, facilite un plus grand partage d’informations pour réduire la duplication entre les donateurs et permet une utilisation plus efficace des finances.