À quelques jours de la clôture de la 28e Conférence des Parties (COP28), qui se déroule à Dubaï aux Émirats Arabes Unis, du 30 novembre au 12 décembre 2023, les pays vulnérables au climat tentent désespérément de sauver un accord sur l’adaptation après neuf jours d’impasse.
Depuis le début de la COP28 à Dubaï, le point culminant des discussions reste le cadre de l’objectif mondial d’adaptation (GGA, en anglais), un exercice remontant à deux ans qui vise à transformer les dispositions vagues de l’Accord de Paris en quelque chose de plus concret. Beaucoup de pays vulnérables au climat espèrent donc que des définitions et des objectifs clairs parviendront à débloquer pour l’adaptation, qui est chroniquement sous-financée.
Sur ce point précis, le groupe de 134 pays en développement connu sous le nom de G77 est divisé.
Les partisans de la ligne dure sont le groupe arabe dirigé par l’Arabie saoudite et les pays en développement partageant les mêmes idées, menés par la Chine. Ils ont refusé de travailler sur tout texte qui ne mentionne pas explicitement « des responsabilités communes mais différenciées ». Incorporer cela déclencherait un rejet automatique de la part des pays développés.
Par ailleurs, les pays les moins avancés et les petits États insulaires sont de plus en plus frustrés. Pour avoir investi tellement de temps et d’énergie dans ce processus, ils se retrouvent devant un fait accompli : soit aucune décision du tout, soit un texte à prendre ou à laisser créant un cadre très symbolique.
Dans le même temps, le programme de travail d’atténuation a réalisé des progrès négligeables en matière de mesures de réduction des émissions à long terme. Une fois de plus, les pays en développement et les États arabes se sont engagés dans des « tactiques d’obstruction claires », de quoi provoque davantage de frustration chez les dirigeants et négociateurs insulaires.
Certains négociateurs et observateurs ont fait part de leurs craintes de voir l’adaptation devenir l’otage des négociations sur une éventuelle élimination progressive des combustibles fossiles.
Les négociations techniques devraient s’achever ce dimanche, avec un texte attendu sur l’objectif d’adaptation et les règles bilatérales d’échange de carbone.
Source : Climate Home News