Au premier jour des négociations de la 28e Conférence des Parties (COP 28) sur le climat à Dubaï, le 30 novembre dernier, les négociateurs ont approuvé sans discussion les projets visant à rendre opérationnel le fonds pour les pertes et dommages.
L’Allemagne et les Émirats arabes unis ont contribué à la création de ce fonds au profit des victimes des catastrophes climatiques pour lequel plus de 400 millions de dollars ont été promis collectivement par une poignée de pays pour la phase de démarrage du fonds.
L’Allemagne et les Émirats arabes unis ont engagé 100 millions de dollars chacun, suivis du Royaume-Uni (40 millions de livres sterling ou 50,5 millions de dollars), des États-Unis (17,5 millions de dollars) et du Japon (10 millions de dollars). Les États membres de l’UE, dont l’Allemagne, devraient fournir collectivement au moins 225 millions d’euros (245 millions de dollars).
Par ailleurs, des fonds beaucoup plus importants seront nécessaires pour aider les communautés vulnérables à bénéficier du nouveau mécanisme une fois qu’il sera opérationnel. Le fonds est conçu pour recevoir des contributions « provenant d’une grande variété de sources », notamment des subventions et des prêts bon marché des secteurs public et privé, ainsi que des « sources innovantes ».
Les « sources de financement innovantes » pourraient inclure des taxes carbone sur l’aviation ou le transport maritime international, les transactions financières ou les combustibles fossiles.
Tous les pays en développement « particulièrement vulnérables » aux effets du changement climatique pourront bénéficier du mécanisme. Toutefois, la définition de la vulnérabilité – l’une des questions les plus épineuses – n’est pas détaillée dans le texte.
La Banque mondiale devrait initialement accueillir le fonds pendant quatre ans. Les pays en développement s’étaient initialement opposés à l’implication de la Banque mondiale, exprimant leurs inquiétudes concernant les coûts élevés, la lenteur des procédures et l’influence américaine sur l’institution. Mais ils ont finalement cédé et accepté un compromis, assorti de certaines conditions liées à la participation de la Banque mondiale et d’un retrait au bout de quatre ans.
Le coût des pertes et des dommages pour les pays en développement devrait atteindre 400 milliards de dollars par an d’ici 2030.
Source : Climate Home News