Une vingtaine de technicien·ne·s haïtiens et dominicains ont été formés à l’outil ISCERD, un indice de sécurité scolaire développé en République dominicaine, du 1er au 3 juillet 2025, à Dajabón. Objectif : renforcer la résilience des infrastructures éducatives dans un contexte de changement climatique.
Pendant trois jours, la ville frontalière de Dajabón a accueilli un atelier régional inédit sur la sécurité scolaire. Cet atelier a été organisé dans le cadre du programme Infrastructure for Resilient Island States (IRIS). Il a permis de former plus d’une douzaine de professionnels (es) haïtiens et dominicains à l’outil Indice de sécurité des écoles, Écoles sûres (ISCERD), une méthodologie dominicaine d’évaluation des risques dans les établissements scolaires.
Développé par l’Office national d’évaluation sismique et de vulnérabilité des infrastructures (ONESVIE) et l’École nationale de gestion des risques de la République dominicaine, l’outil ISCERD considère plusieurs volets : la résistance physique des bâtiments, les mécanismes de gestion des risques et les mesures d’urgence en cas de catastrophe.
Les écoles étant souvent utilisées comme abris temporaires en période de crise, leur vulnérabilité structurelle représente un risque majeur. Les organisateurs ont rappelé que lorsqu’une école est touchée, ce sont en même temps des vies qui sont en danger et le droit fondamental à une éducation continue, sûre et inclusive.
Un effort régional coordonné
Cette initiative, financée par la Coalition pour des infrastructures résilientes face aux catastrophes (CDRI) via le fonds IRAF, est mise en œuvre en Haïti, en République dominicaine et à Cuba par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). En Haïti, le projet est mené en collaboration avec le ministère de l’Éducation, la défense civile ainsi que des institutions partenaires dominicaines telles que la Commission nationale d’urgence, le ministère de l’Éducation, l’ONESVIE et le CONADIS.
Parmi les participantes, on retrouvait également le ministère de la Femme, dont la présence a souligné l’importance d’intégrer la perspective de genre et les enjeux d’inclusion dans l’aménagement des établissements scolaires.
Dans un contexte où les phénomènes climatiques extrêmes tels que tempêtes, inondations, séismes deviennent de plus en plus fréquents et imprévisibles, les experts ont insisté : investir dans la sécurité scolaire n’est pas un luxe, c’est une urgence.
Esther Kimberly BAZILE