Avec une superficie de 173 569 hectares mise sous protection, soit 6,25% du territoire national, le pays arrive en bas du classement dans la Caraïbe.
Ce chiffre est très loin des objectifs d’Aichi de 2010 pour la biodiversité, dont le but stratégique est que les pays signataires du protocole s’engagent à améliorer l’état de la biodiversité en sauvegardant les écosystèmes, les espèces et la diversité génétique.
Les causes de la faim en Haïti sont connues, elles sont techniques et géopolitiques. La génétique n’est pas le facteur limitant. C’est davantage le manque de moyen investi dans l’agriculture et l’appauvrissement des paysans qui sont en question. Par ailleurs, S. Brunel et J. Ziegler démontrent que les famines et la sous-nutrition résultent des dysfonctionnements politiques dans la répartition des denrées alimentaires, du retrait de l’action politique ou d’éléments géopolitiques provoquant des troubles empêchant la culture ou l’acheminement des produits alimentaires.
« Les pays en développement généralement confrontés aux problèmes d’insécurité alimentaire doivent revoir l’usage des terres. Ceci est d’autant plus vrai pour Haïti qui, faute d’une gestion rationnelle des terres, peine à nourrir ses 11 millions d’habitants. Le rapport encourage ces pays à revoir leurs relations avec la terre nourricière et à adopter des habitudes de consommation moins énergivores ».
Les mangroves sont l’un des écosystèmes les plus productifs et les plus riches de la planète humaine.
Elles jouent un rôle crucial dans le développement économique et le bien-être des sociétés. Elles fournissent une gamme variée de ressources et de services écosystémiques donc nous pouvons citer: Approvisionnement, régulation, culture, auto entretien. Les palétuviers dont elles caractérisent ont une énorme importance pour les populations locales qui en dépendent la pêche et la production de bois de construction et de chauffage.
Les fonctions principales des mangroves : habitats pour les poissons juvéniles, lutte contre les émissions de gaz de serre et représentent un important puits de carbone, elles stabilisent et protègent les côtes les tempêtes.
« Il faut des plans qui résistent à la salinité, développer des itinéraires techniques, des systèmes agroécologiques afin de conserver l’eau du sol pour servir au moment de sécheresse », a suggéré plus loin le doyen, qui aborde l’épineux sujet de la vallée de l’Artibonite. Pour ce dernier, ce n’est pas un problème de changement climatique qui se pose dans cette vallée, mais de préférence un problème de gouvernance.