En prélude à l’ouverture officielle de la saison cyclonique 2021, le 1er juin, la directrice exécutive de l’Alliance pour la Gestion des Risques et la Continuité des Activités (AGERCA), Fania C. Joseph, a été reçue à l’émission de Haïti Climat du jeudi 27 mai 2021 où elle en a appelé à une préparation collaborative entre différents acteurs de la société dans le cadre d’une gestion efficace des risques et des désastres.
Par ici pour réécouter le podcast de l’émission du 27 mai avec Fania C. Joseph de AGERCA
La saison cyclonique, qui a officiellement commencé le 1er Juin 2021, risque d’être plus redoutable que celle des années précédentes. En effet, la saison cyclonique 2021 serait d’une intensité supérieure aux moyennes établies sur l’océan Atlantique, la mer des Caraïbes et le golfe du Mexique avec au moins 4 phénomènes majeurs possibles durant la saison, ont annoncé les spécialistes de l’université du Colorado, aux États-Unis. Le risque cyclonique est la probabilité pour une communauté quelconque d’être affectée par un phénomène naturel lié aux changements climatiques notamment un cyclone. Par rapport à la position géographique d’Haïti dans la région Caribéenne, elle est très vulnérable face à ce phénomène.
Les noms prévus pour la saison cyclonique 2021 sont les suivants : Bill, Claudette, Danny, Elsa, Fred, Grace, Henri, Ida, Julian, Kate, Larry, Mindy, Nicholas, Odette, Peter, Rose, Sam, Teresa, Victor.
« Les mesures préventives que nous mettons en avant afin de limiter les dégâts durant cette saison cyclonique est l’identification et la prévention des risques liées aux différentes zones », a déclaré la directrice exécutive de l’AGERCA, une institution de la société civile et du secteur privé particulièrement, qui se donne pour rôle d’élaborer des mesures de préventions et d’apporter des réponses aux catastrophes naturelles en collaboration avec la Direction de la Protection civile (DPC).
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A ce propos, Fania Joseph a salué la DPC qui, selon elle, effectue un très bon travail à travers ses brigadiers déployés surtout dans les zones très reculées, par le biais du porte à porte. « Cependant, les gens sont certaines fois très réticents à suivre les consignes […] En conséquence, les pertes en vie humaines et les dommages ne diminuent pas tels que l’on pouvait l’espérer », a-t-elle déploré avant d’inviter la population à développer une culture de risques. Pour elle, il y va de la responsabilité de chaque citoyen de se préparer en conséquence. Selon la Direction Générale de la Protection Civile, la saison cyclonique de l’an dernier a fait environ 31 morts, 8 disparus, 8 blessés et autres dégâts matériels. Cette année, pendant la période pluvieuse du mois d’avril, nous avons déjà enregistré 3 décès et des centaines de sinistrés.
Face à l’augmentation des désastres et leurs conséquences, la résilience s’impose comme la solution. Pour chaque dollar américain investi dans la résilience, il y a entre 7 et 15 dollars d’économiser, a avancé Fania Joseph citant des études réalisées dans ce secteur.
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Une entreprise est dite résiliente quand ses employés sont aptes à faire face aux catastrophes. «À AGERCA, nous tâchons de former les entreprises, surtout celles évoluant dans la production des biens de première nécessité. Ces entreprises doivent-être capables de fournir des services même en cas de catastrophes », a indiqué la directrice exécutive indiquant qu’AGERCA travaille sur un plan de continuité des activités pour les entreprises.
Ce plan est aussi élaboré à l’attention des familles. Il s’intitule «urgence familiale». Chaque membre d’une famille a un rôle à jouer lors d’un désastre parce que la protection civile n’est pas seulement une obligation de l’État mais relève aussi de la participation citoyenne. «Nous formons des jeunes et des familles de différentes communautés à cet effet […] », a indiqué la responsable de l’AGERCA qui promet de lancer une campagne de communication à travers les médias dans le but de sensibiliser la population en collaboration avec la direction de la protection civile tout au long de cette saison cyclonique 2021.
Kattia Jean François
