A quelques mois de la #COP26, (Glasgow, Ecosse, 1er-12 novembre 2021) Haiti Climat vous fait (re) découvrir les articles et reportages produits lors de la couverture officielle depuis Madrid de la #COP25 qui a eu lieu en décembre 2019.
Pour des raisons liées à la variation de l’excentricité de la Terre, de l’obliquité de son axe de rotation, entre autres, le climat global connaît des changements particuliers tous les 20, 40 ou 100 mille ans. Aujourd’hui, les changements climatiques sont une préoccupation parce qu’ils sont mis en route à l’échelle humaine, par les activités humaines.
Si le niveau de la mer augmente, les systèmes de drainage de ces villes et villages n’existeront plus. Le risque est particulièrement élevé pour les pays insulaires. Plus de 2 milliards d’habitants vivent à moins de 60 km des côtes. Le monde est-il préparé à ces déplacements massifs? Le dérèglement climatique nous mènera-t-il à un dérèglement géopolitique?
La température étant l’élément principal qui gouverne le climat, son augmentation de quelques degrés chamboule tout: augmentation du niveau de la mer; salinisation des terres cultivées et des nappes; plus de maladies à cause du stress et la prolifération des germes. Mais il y a une conséquence dont on ne parle pas assez, c’est le déplacement des populations les plus vulnérables. Les grandes villes sont généralement côtières. Si le niveau de la mer augmente, les systèmes de drainage de ces villes et villages n’existeront plus. Le risque est particulièrement élevé pour les pays insulaires. Plus de 2 milliards d’habitants vivent à moins de 60 km des côtes. Le monde est-il préparé à ces déplacements massifs? Le dérèglement climatique nous mènera-t-il à un dérèglement géopolitique?
En Haïti, le dérèglement climatique peut être une cause aggravante de l’exode rural que l’on connaît depuis plusieurs décennies. En effet, les rares concitoyens qui sont restés à la campagne pour vivre paisiblement de l’agriculture commencent à subir les effets des changements climatiques. Les terres agricoles sont de plus en plus salées. Les périodes de sécheresse s’allongent, des maladies attaquent de plus en plus les plantations, comme c’est le cas du sorgho il y a quelques années ou la mandarine aujourd’hui. Les citrus en général sont en voie de disparition en Haïti. Si rien n’est fait, les agriculteurs qui vivent de ces cultures ou de la terre en général n’auront d’autre choix que rejoindre le rang des citadins. L’État haïtien assiste impuissant à cet état de fait. Sommes-nous prêts à de tels changements? Comment s’y adapter? Quel rôle peuvent jouer le secteur privé des affaires et la société civile dans l’adaptation aux changements climatiques?
L’agriculture considérée comme un secteur à risque trouve rarement la faveur des entrepreneurs et des investisseurs haïtiens. Cependant, plus on néglige l’agriculture, moins il y aura moyen d’atténuer les effets des changements climatiques sur les cultures, plus les agriculteurs s’appauvrissent et plus l’exode sera accentué. Et qui dit exode rural dit bidonvillisation et tous les problèmes environnementaux et sociaux qui s’ensuivent. Il est important que le secteur privé relève le milieu rural en investissant dans l’agriculture intelligente et en créant des emplois.
Dans les autres secteurs d’activités, des entreprises intégrant des actions positives sur l’environnement sont à encourager. Les banques devraient avoir une politique de crédit prenant en compte ces aspects.
Le secteur privé et la société civile peuvent créer des fonds pour financer la recherche dans ce domaine. La recherche pour connaître voire développer des variétés adaptées aux changements climatiques. La recherche pour trouver des animaux d’élevage résistants. Le temps étant aux grandes décisions et dispositions pour faire face à ce fléau.
Newdeskarl Saint-Fleur, PhD
newdeskarl@gmail.com