À moins de 48 heures de la fin des négociations à Charm El-Cheikh, la présidence égyptienne de la COP 27 a publié une deuxième ébauche de 20 pages avec des « éléments » qu’un texte de couverture pourrait inclure.
Il ne s’agit pas d’un texte qui a été discuté par les pays, mais d’éléments reflétant ce que l’Égypte a recueilli des consultations avec les pays. Les négociations formelles sur le texte n’ont pas encore commencé.
Une proposition de l’Inde, qui a pris de l’ampleur parmi les pays vulnérables et l’Union européenne, d’éliminer progressivement tous les combustibles fossiles n’a pas été retenue.
Au contraire, le document répète ce qui a été convenu l’année dernière à Glasgow et réaffirmé par les dirigeants du G20 à Bali mercredi sur le charbon comme source d’énergie.
Sous le titre « urgence d’agir pour maintenir le 1,5oC à portée », le document répète le langage de l’Accord de Paris pour « poursuivre les efforts » pour limiter la hausse de la température à 1,5oC.
Ailleurs, le texte « note » que les impacts climatiques seront beaucoup plus faibles à 1,5 °C, « demande » à tous les pays de revoir et de renforcer leurs plans climatiques 2030 conformément à 1,5 °C, et « souligne la nécessité de réduction d’émissions immédiates, profondes et rapides ».
S’inspirant d’une récente déclaration des économies émergentes, il propose « d’exprimer son profond regret que les pays développés qui ont le plus de capacités financières et technologiques pour mener la réduction de leurs émissions continuent d’échouer à le faire ».
La texte poursuit : « Les pays développés devraient atteindre des émissions de carbone nettes négatives d’ici 2030. »
Le ministre indien de l’Énergie, Raj Kumar Singh, a précédemment appelé les pays riches à aller au-delà des émissions nettes nulles pour devenir négatives en aspirant plus de carbone de l’atmosphère qu’ils n’en émettent.
Si l’Égypte veut garantir un résultat positif, elle doit de toute urgence amener la discussion dans les salles de négociation.
PSP/HC/COP 27