Chers amis,
C’est un honneur de vous parler aujourd’hui pour la première fois en tant que président de la COP. Et je tiens à remercier ma chère amie Carolina pour son leadership très fort au cours des deux dernières années.
Chers amis, je suis très conscient de la responsabilité qui m’incombe dans ce rôle. Et je ne sous-estime pas le défi. Permettez-moi de commencer par vous souhaiter officiellement la bienvenue à Glasgow.
Je tiens à vous remercier pour tous vos efforts pour vous rendre au Royaume-Uni, qui, je le sais, a été ardu pour certains en raison des impacts de la pandémie. En effet, depuis près de deux ans maintenant, la pandémie a causé des ravages et des perturbations dans des vies et des moyens de subsistance à travers le monde. Je sais aussi que cela a particulièrement touché les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement.
A cause de la pandémie, comme vous le savez, nous avons reporté la COP26 d’un an. Mais au cours de cette année-là, le changement climatique n’a pas pris de congé. Le rapport du GIEC en août dernier a été un signal d’alarme pour nous tous. Il est clair que les voyants clignotent en rouge sur le tableau de bord climatique. Ce rapport, approuvé par 195 gouvernements, indique clairement que l’activité humaine est sans équivoque la cause du réchauffement climatique. Et nous savons que la fenêtre pour garder 1,5 degrés à portée de main se ferme.
J’ai été honoré de parler cette année avec des communautés dévastées par le changement climatique. Lors d’une visite à Jomsom au Népal, dans la région de l’Hindu-Kush, j’ai parlé à des communautés littéralement déplacées de leurs foyers à cause d’une combinaison de sécheresses et d’inondations.
À Barbuda, j’ai rencontré des communautés qui souffraient encore des ravages de l’ouragan Irma il y a quatre ans. J’ai parlé avec des communautés d’Afrique de l’Est qui luttent contre les invasions de criquets causées par le changement climatique. Et plus tôt ce mois-ci, j’ai parlé à un groupe de femmes à Madagascar, pour faire face avec détermination à ce que certains décrivent comme la première famine induite par le climat dans le monde.
Chers amis, dans chacun de nos pays, nous constatons l’impact dévastateur du changement climatique. Inondations, cyclones, feux de forêt, records de températures. Nous savons que notre planète commune change pour le pire. Mais nous ne pouvons y remédier qu’ensemble, à travers ce système international. Et nous savons ce que nous devons faire.
Car il y a six ans, à Paris, nous nous étions mis d’accord sur nos objectifs communs. Nous avons dit que nous protégerions les gens et la nature des effets du changement climatique. Nous avons dit que nous allions financer l’action climatique. Et nous avons dit que nous limiterions la hausse de la température mondiale à bien en dessous de deux degrés en poursuivant nos efforts vers 1,5.
L’évolution rapide du climat sonne l’alarme dans le monde, pour intensifier l’adaptation, faire face aux pertes et dommages, et agir maintenant pour maintenir 1.5 en vie. Nous savons que cette COP, la COP26, est notre dernier meilleur espoir pour garder 1,5 à portée de main. Nous avons devant nous un programme de négociations sans précédent. Mais je crois que ce système international peut livrer. Il doit livrer.
En tant que président de la COP, je m’engage à promouvoir la transparence et l’inclusivité. Je dirigerai cette conférence conformément au projet de règlements intérieurs et dans le plus grand respect de la nature partisane de notre processus. Dans cet esprit, je pense que nous pouvons résoudre les questions en suspens. Nous pouvons faire avancer les négociations. Et nous pouvons lancer une décennie de chaque ambition et action croissantes. Et, ensemble, nous pouvons saisir les énormes opportunités de croissance verte, de bons emplois verts, d’énergie moins chère et plus propre.
Mais nous devons nous lancer immédiatement pour développer les solutions dont nous avons besoin.
Ce travail, mes amis, commence aujourd’hui. Soit nous le réussissons, soit nous échouons ensemble, comme un seul corps.
Les astronautes parlent de l’émotion intense qu’ils ressentent en regardant la Terre depuis l’espace. Le voir briller à travers les ténèbres du cosmos. Incroyable, improbable et infiniment précieux. Et si nous agissons maintenant et ensemble, nous pouvons protéger notre précieuse planète. Alors rassemblons-nous au cours de ces deux semaines.
Assurez-vous que là où Paris l’a promis, Glasgow tienne ses promesses.
Traduction de l’anglais par Valéry Fils-Aimé
Par ici pour revivre le discours dans son intégralité.