Le ministère de l’Environnement (ME), via la Directrice de gestion intégrée des montagnes et bassins hydrographiques, l’agronome Sonia Orismé, dans un message à l’occasion de la Journée internationale des montagnes le 11 décembre, a attiré l’attention des acteurs sur l’importance des montagnes pour la vie humaine afin de lutter pour une gestion intégrée et durable.
Chaque année, la Journée internationale de la montagne est célébrée le 11 décembre depuis 2003. Le thème retenu par les Nations unies cette année est «Restaurer les écosystèmes de montagne ». Ne voulant pas passer inaperçu cette date, la Direction de gestion intégrée des montagnes et bassins hydrauliques du ministère de l’Environnement dans une note a donné des détails en ce qui concerne l’importance des montagnes pour nos vies, en appelant à des investissements pour le renforcement de leur résilience.
« Les montagnes couvrent environ 27% de la surface terrestre de la planète et abritent près de la moitié des points chauds de la biodiversité mondiale, a indiqué Sonia Orismé. Représentant les châteaux d’eau du monde, elles fournissent de l’eau douce à environ la moitié de l’humanité. Elles accueillent un extraordinaire éventail d’espèces végétales et animales, ainsi qu’une multitude de communautés culturellement diversifiées et ayant des langues et des traditions différentes. De la régulation climatique aux services d’approvisionnement en eau, en passant par l’entretien et la conservation des sols, les montagnes sont essentielles à nos vies et à nos moyens de subsistance. Leur conservation est un facteur clé pour le développement durable et, à ce titre, fait partie des objectifs de développement durable (ODD15) », a expliqué la Directrice de gestion intégrée des montagnes et bassins hydrographiques.
« (… ) Les montagnes souffrent des impacts du changement climatique et du développement non durable, ce qui augmente les risques pour les populations comme pour la planète, a continué l’agronome Orismé. Le changement climatique menace le débit de l’eau et la hausse rapide des températures oblige les espèces montagnardes et les populations qui dépendent de ces écosystèmes à s’adapter ou à migrer. Du fait des pentes abruptes, le déboisement effectué à des fins telles que l’agriculture, les établissements humains ou les infrastructures est susceptible de provoquer l’érosion des sols et la perte d’habitat. L’érosion et la pollution nuisent à la qualité de l’eau qui coule en aval. Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, jusqu’à 84% des espèces endémiques montagnardes sont menacées d’extinction, tandis que les populations d’une large gamme d’autres espèces végétales et animales de montagne devraient décliner et pourraient disparaître », a souligné l’agronome Sonia ORISME.
Par ailleurs, la responsable de la DGIMBH a souligné que l’importance de la convention du patrimoine mondial joue un rôle important dans la sauvegarde des zones protégées de montagnes et de renforcer la résilience de ces lieux et leurs populations pour relever ces défis. Selon elle, le changement climatique et la surexploitation sont de véritables menaces pour les zones des montagnes. Sonia Orismé exhorte les autorités à réduire la vulnérabilité et accroître la capacité des montagnes à s’adapter aux menaces quotidiennes et aux événements climatiques extrêmes.
La Journée internationale des montagnes vise à faire connaître l’importance des montagnes pour la vie, mettre en évidence les opportunités et les contraintes du développement des régions montagneuses et construire des alliances qui apporteront des changements positifs pour les peuples des montagnes et les environnements dans le monde entier.
Jean Rony Poito PETIT FRERE