Le professeur Maismy Mary Fleurant plaide pour une réforme dans la législation environnementale haïtienne car celle-ci est « dépassée, obsolète et elle ne peut se permettre d’assurer une protection et une gestion effective et efficace de l’environnement haïtien ».
Alors qu’Haïti fait partie des trois pays au monde les plus vulnérables au changement climatique, l’État haïtien n’est toujours pas conscient des principaux défis relatifs à l’environnement. Pour Maismy Mary Fleurant, avocat et professeur à l’université, il serait plus que temps de réformer le système législatif environnemental.
« Haïti est un pays en crise environnementale, il faut une législation adaptée à cette problématique pour la mise en place d’un ensemble de règles obligatoires à respecter par l’État, le commerce… pour protéger l’environnement », a-t-il dit à l’émission Haïti-Climat sur radio Magik 9. « Cependant, on a là une législation, inadaptée, incapable de répondre aux problématiques actuels », critique le professeur.
S’alarmant du fait que notre biodiversité est en train d’être détruite jusque dans nos rares espaces de forêt, l’avocat soutient que pour protéger les arbres et les forêts, l’État ne peut pas se contenter d’une politique publique, il faut un cadre juridique, des instruments juridiques et des personnes chargées de les mettre en application.
Selon l’auteur de l’ouvrage « Le Cadre juridique haitien de gestion et de protection de l’environnement », l’État haïtien devrait réunir en urgence une équipe interdisciplinaire autour de la question de l’environnement par rapport à ce qui doit être fait pour moderniser, améliorer la législation en vue de l’adapter à la situation actuelle.
Mais, pour l’instant, il n’existe aucun instrument juridique, aucune loi concernant le changement climatique en Haïti, se désole le défenseur de l’environnement.
Francesca Mintor