La COP 27 de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques s’est ouverte officiellement le dimanche 6 novembre 2018 à Charm el-Cheikh en Egypte. La plateforme multimédia sur l’environnement et les changements climatiques, Haïti Climat, est sur les lieux pour assurer sa pleine couverture.
La COP 27 se déroule cette année dans un contexte d’ambition insuffisante pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, à la fin d’une année qui a vu des inondations dévastatrices, des vagues de chaleur sans précédent, de graves sécheresses et de tempêtes, tous des signes sans équivoque de l’urgence climatique en cours.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat de l’ONU, tire sans cesse des sonnettes alarmantes sur les émissions de CO2 qui doivent être réduites de 45 % d’ici 2030, par rapport au niveau de 2010. Ce, pour atteindre l’objectif central de l’Accord de Paris qui est de limiter l’augmentation de la température à 1,5 °C d’ici la fin de ce siècle. Ce qui est crucial pour éviter les pires impacts du changement climatique.
Selon un rapport de l’ONU sur les Changements climatiques publié avant la COP 27, si les pays osent infléchir cette courbe des émissions mondiales de gaz à effet de serre vers le bas, les efforts seront nettement insuffisants pour limiter la hausse de la température mondiale à 1,5 degrés à cette date.
La couverture de Haïti Climat à cette conférence se concentrera entre autres sur:
L’action climatique mondiale
L’action climatique entreprise par une diversité d’acteurs travaillant pour soutenir la mise en œuvre de l’Accord de Paris sera présentée tout au long de la COP 27, selon le communiqué officiel.
La présidence de la COP 27 organisera une série d’événements lors de journées thématiques du 9 au 17 novembre qui mettront en évidence des solutions pratiques au défi du changement climatique et exploreront des approches pour intensifier immédiatement la mise en œuvre de ces solutions dans des secteurs clés avec toutes les parties prenantes.
La vision de la COP 27
Une vision ambitieuse plaçant les besoins humains au cœur de nos efforts mondiaux, pour lutter contre le changement climatique, a été définie par la présidence égyptienne de la COP 27. Elle voudrait attirer l’attention du monde sur des éléments clés qui répondent à certains des besoins les plus fondamentaux des populations du monde entier, notamment la sécurité de l’eau, la sécurité alimentaire, la santé et la sécurité énergétique.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères et président de la COP27, Sameh Shoukry, a déclaré : « Nous nous réunissons cette année à un moment où l’action climatique mondiale est à un moment décisif ». Il soutient que le multilatéralisme est remis en question par la géopolitique, la flambée des prix et les crises financières croissantes, tandis que plusieurs pays frappés par la pandémie se sont à peine remis, et les catastrophes graves et dévastatrices induites par le changement climatique sont de plus en plus fréquentes.
La COP 27 selon lui crée donc, une opportunité unique en 2022 pour le monde de s’unir, de faire fonctionner le multilatéralisme en restaurant la confiance et en se rassemblant au plus haut niveau pour accroître notre ambition et notre action dans la lutte contre le changement climatique. « La COP 27 doit rester dans les mémoires comme la « COP de mise en œuvre » – celle où nous rétablissons le grand marché qui est au centre de l’Accord de Paris », assure t-il.
Les temps forts de la COP 27
Après l’ouverture procédurale le dimanche 6 novembre, pour permettre un démarrage rapide des travaux, lundi et mardi s’est tenu, le Sommet mondial des dirigeants avec la présence de la royauté et de plus de 100 chefs d’État ou de gouvernement pour préparer le terrain.
Dans son discours d’ouverture, le Secrétaire exécutif de l’ONU sur les Changements climatiques a demandé aux gouvernements de se concentrer sur trois domaines critiques lors de la COP 27.
Le premier consiste en un changement transformationnel vers la mise en œuvre de l’Accord de Paris et la transformation des négociations en actions concrètes.
La seconde vise à consolider les progrès sur les axes de travail critiques que sont l’atténuation, l’adaptation, le financement et les pertes et dommages, tout en renforçant le financement notamment pour lutter contre les impacts du changement climatique.
Le troisième devra renforcer la mise en œuvre des principes de transparence et de responsabilité tout au long du processus des Nations Unies sur les changements climatiques.