À l’occasion de la journée mondiale de l’eau, le mardi 22 mars 2022, la Direction nationale de l’eau potable et de l’assainissement (DINEPA) a organisé la première édition du Salon d’eau potable et d’assainissement dans le but de présenter un nouveau système d’information, connu sous le nom de « SIEPA ».
« Le Système d’Information intégré sur l’Eau potable et Assainissement (SIEPA) a pour mission de créer un réseau d’informations pour le secteur qui est un réseau institutionnel afin d’identifier, d’analyser et diffuser les informations », a expliqué Myriam Dorfeuille, directrice de l’Observatoire national de l’Eau potable et de l’Assainissement (ONEPA). Le Siepa a pour mission d’être un mécanisme du secteur qui prend en compte tout le système d’eau et d’assainissement.
Le système facilite la gestion des réseaux, permet la gestion axée sur le résultat et sert d’outil de transparence. Il est créé dans l’objectif de permettre aux personnes de se renseigner sur l’ensemble des données du système et permet aussi de connaître les avancées relatives à l’eau et l’assainissement dans le pays. Il est considéré comme un pas vers la technologie.
« On souhaite que vous utilisez les données du Siepa pour vos planifications (…). Si vous voulez monter, élaborer un projet, référez-vous aux données du Siepa qui sont disponibles. Dans le temps, on n’avait pas ce système. Maintenant, on en a et il faut l’utiliser », a conseillé Mme Dorfeuille. Au cours de cette première édition du Salon, les divers responsables de l’institution en ont profité pour partager les travaux d’avancement et faire aussi un peu d’historicité.
« La date clé de la réforme est 2009, suite de la loi-cadre. Il y avait plusieurs institutions qui intervenaient dans le service d’eau potable à la population haïtienne parce qu’avant l’assainissement ne faisait pas partie du secteur. On avait le CAMEP, le SNEP et le PROCHEP. Ces institutions relèvent d’une entité ministérielle », a expliqué Ruth Angerville, directrice de l’eau potable à la Dinepa.
« Il était question de créer un régulateur et de faire en sorte de séparer les fonctions opérationnelles de la fonction régulation. Aujourd’hui, le régulateur est en place. Il y a des tâtonnements par rapport à cette séparation qui doit être faite. La fonction et le cadre n’avaient pas été établis au départ. Ce qui fait 12 ans après, on n’a pas encore totalement repris notre fonction spécifique de régulation », a déclaré pour sa part Edwige Petit, directrice de l’assainissement à la Dinepa.
Nous avons, depuis tantôt deux ans, des ateliers au niveau national.
Ces ateliers ont été financés à plus de 95 % ou peut-être 100 % par nos partenaires techniques financiers. On recherche l’autonomie financière et nous avons l’engagement des différents directeurs de l’OREPA, soutient Jean Petit Marseille, coordonnateur général.
La Dinepa a pour perspective avant 2030 de faire en sorte que le secteur ait un vrai régulateur qui puisse contrôler l’ensemble des activités et réaliser uniquement les activités de régulation pour que les opérateurs soient de vrais maîtres d’ouvrage et reprennent leur fonction opérationnelle.
La DINEPA a été créée suite à la loi-cadre en 2009 avec d’autres offices régionaux en d’eau potable et d’assainissement qui correspond à un certain découpage du territoire national pour la fourniture des services. Mais avant, il y avait l’unité de réforme de l’eau potable et de l’assainissement qui faisait toutes les mises en place requises pour instaurer la réforme.
Frantz Scheldine Siméon