Ce portrait est réalisé dans le cadre du cours sur la résilience côtière organisé conjointement par Haïti Climat et Studio Canek à l’attention des journalistes haïtiens.
La native de Carrefour, une commune du département de l’Ouest, est probablement méconnue du grand public mais c’est sans nul doute une question de temps avant qu’elle devienne l’une des grandes personnalités haïtiennes respectées dans son milieu. Kysha, un pseudo pour les plus intimes, poursuit des études à l’Université d’Etat d’Haïti (UEH), notamment à l’Institut national de Gestion et de hautes Etudes internationales (INAGHEI) où elle étudie l’administration publique et ainsi qu’à la Faculté des Sciences Humaines (FASCH) pour des études en communication sociale.
Fille unique, la compagnie d’autres jeunes est l’une de ses passions. « J’ai intégré certaines activités à caractère culturelle et religieuse dans la commune de Carrefour, et je me sens dans ma peau à chaque fois que je rencontre des jeunes et je les motive à être soucieuses de leur éducation », raconte Kyarha. Malgré certains préjugés sur les jeunes de la génération 2000, Kysha veut à tout prix poursuivre sa route vers le succès.
Étudiante en communication sociale à la Faculté des Sciences Humaines (FASCH), elle a eu ses premiers contacts avec le journalisme à ladite institution. « Je me rappelle que le professeur Jean Pharès Jérôme m’a mis une mention excellente pour un portrait que j’ai réalisé dans un cours », affirme-t-elle avec un sentiment de fierté. Le cours sur l’environnement offert par Haïti Climat et Studio Canek est pour elle une invitation à mieux comprendre le journalisme et son rôle dans la société.
« J’habite près du littoral, avant je ne pensais pas qu’il était important de protéger la mer, maintenant je comprends mieux pourquoi nous devons protéger cette richesse, témoigne la jeune étudiante. Le cours a créé une prise de conscience chez elle. « Je comprends maintenant la complexité de la protection des côtes », fait-elle remarquer.
Si pour la plupart des gens, la vie de rêve est d’habiter une maison au centre-ville à regarder la rue sous un balcon, cette jeune fille de 22 années voit les choses différemment depuis bien avant. « J’ai toujours rêvé de faire ma vie et avoir une maison au bord de la mer », déclare-t-elle, comme pour montrer son intérêt à la protection des côtes.
Aspirant à être une femme cultivée, Kysha estime que ce cours sur l’environnement est aussi un sérieux atout pour sa vie professionnelle. « J’ai toujours voulu avoir des idées sur différentes sujets si j’en ai la possibilité et ce cours me permettra d’écrire des articles, faire des publications sur les réseaux sociaux et de faire de la sensibilisation sur la nécessité de protéger l’environnement», déclare-t-elle.
Le cours sur l’environnement, pour la jeune étudiante, est une initiative qui mérite d’être félicitée. « Cette initiative a permis à chacun d’avoir une idée, des bagages qui lui permettra de bien sensibiliser les autres à prendre soin de l’environnement et approfondir aussi les connaissances déjà acquises », témoigne-t-elle. Comme mentionné dans l’un des modules du cours, le journalisme environnemental reste un champ à développer en Haïti.
Concernant la crise qui ronge le pays, Kysha n’est pas prête à se laisser découragée. Elle entend poursuivre ses études et continuer à suivre d’autres formations parallèles comme celle sur l’environnement. « Je suis intéressée au journalisme environnemental parce qu’il y a des choses qui sont importantes à savoir afin d’assurer la protection des côtes », affirme-t-elle. Pour la native de Carrefour, le cours a montré la voie et réoriente sa vision des côtes.
James Stenley PIERRE
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