A la surprise de certains participants à la COP26, l’ancien Président américain Barack Obama a assisté à la rencontre avec les représentants des États insulaires.
Étant né et ayant grandi à Hawaï, il a déclaré que le monde n’en faisait pas assez pour les îles, qui sont plus que jamais menacées. « Ce n’est pas quelque chose dans 10, 20 ou 30 ans : c’est maintenant, et nous devons agir maintenant », a-t-il déclaré. Il a invité les délégués à aller de l’avant en unissant leurs forces.
Citant un vieil adage hawaïen, M. Obama a ajouté : « Si vous voulez pagayer un canoë, vous feriez mieux de ramer tous dans la même direction en même temps. C’est la seule façon d’avancer. C’est le genre d’esprit dont vous avez besoin pour aller de l’avant ».
Plus tard dans la journée, M. Obama s’est adressé à la plénière de la COP26, où il s’est engagé à faire pression en faveur de l’action climatique en tant que simple citoyen et a clairement indiqué que maintenir les températures en dessous de l’objectif de 1,5°C allait être « difficile ».
« La coopération internationale a toujours été difficile ; c’est rendu plus difficile par la désinformation et la propagande qui sortent des médias sociaux de nos jours… Amener les gens à travailler ensemble à l’échelle mondiale prend du temps, et c’est du temps que nous n’avons pas », a-t-il dit.
Il a également encouragé les jeunes à parler à leurs familles du changement climatique. « Notre planète a été blessée par nos actions. Ces blessures ne seront pas guéries aujourd’hui ou demain [mais] je crois que nous pouvons assurer un avenir meilleur. Nous devons le faire », a-t-il déclaré.
L’état des négociations
Pendant ce temps, la présidence de la COP26 a organisé une réunion pour discuter de l’état actuel des négociations lors de la conférence. À juste titre, les représentants des pays en développement ont vivement appelé à résoudre les points restants à l’ordre du jour en mettant particulièrement l’accent sur les finances.
Ils ont également déclaré que la pléthore d’engagements annoncés la semaine dernière était la bienvenue, mais que des actions restaient à voir.
« Une COP sans financement concret ne peut être qualifiée de réussie », a déclaré le ministre négociateur guinéen représentant les pays du G77 et la Chine. « Nous sommes déçus que les pays développés ne soient pas disposés à discuter de questions financières », a-t-il ajouté, les accusant de faire « des promesses vides ».
Antigua-et-Barbuda, représentant l’Alliance des petits États insulaires, a évoqué l’incapacité des pays développés à fournir 100 milliards de dollars de financement climatique, ainsi que l’incertitude du financement de l’adaptation, soulignant que l’ambition doit être beaucoup plus élevée.
« Le rapport révèle un énorme écart d’ambition, nous avons besoin de contributions déterminées au niveau national plus solides avec des plans de mise en œuvre concrets », a déclaré le ministre, soulignant que le rapport, qui discute des engagements nationaux pour réduire les émissions de carbone, indique une augmentation de 13% des émissions, au lieu d’une réduction de 45% nécessaire pour freiner le réchauffement climatique.
Le Bhoutan, représentant le groupe des pays les moins avancés (PMA), a déploré que les déclarations publiques faites par les pays diffèrent souvent de ce qui est entendu lors des négociations.
« Nous sommes venus à Glasgow avec de grandes attentes. Nous avons besoin d’engagements forts pour assurer la survie du milliard de personnes vivant dans les PMA à l’avenir. Il y a encore des points clés dans les négociations que nous devons résoudre cette semaine », a-t-il souligné.