La 27e Conférence des Parties (COP 27) organisée par la Convention-cadre des Nations unies pour le changement climatique (CCNUCC) à Charm el-Cheikh en Égypte, du 6 au 18 novembre 2022, apporte de bonnes nouvelles. La plus récente est la réception de plus de 230 millions de dollars américains mobilisés en 2022 pour les plus vulnérables au climat, lors de la deuxième semaine de cette grande assemblée mondiale autour du climat.
Après les « pertes et dommages » qui accèdent enfin aux tables de négociation après 27 ans d’organisation de la conférence climatique internationale, c’est au tour du Fonds d’adaptation de recueillir une somme d’argent récoltée en 2022 pour compenser les dégâts climatiques survenus dans les pays les plus précaires. La nouvelle concorde avec le 15e anniversaire du lancement du Fonds, qui est également célébré lors de la conférence, destiné à aider les pays en développement à renforcer leur résilience et à s’adapter au changement climatique.
« Une action d’adaptation accélérée est nécessaire alors que nous sommes confrontés à des défis sans précédent en matière de changement climatique, et le Fonds d’adaptation est une source d’optimisme », a déclaré le président du conseil d’administration du Fonds d’adaptation, Albara Tawfiq qui profite de remercier tous les contributeurs, car ces dollars seront bien dépensés pour renforcer la résilience et faire une différence tangible sur le terrain grâce à des projets et des programmes concrets adaptés aux besoins d’adaptation locaux dans les pays les plus vulnérables.
Les promesses et les contributions, lit-on sur le site du fonds, participeront à rejoindre de nombreuses communautés plus vulnérables pour s’adapter au changement climatique grâce à des solutions d’adaptation concrètes, tout en aidant à répondre à une demande record, car le Fonds dispose d’une réserve active de projets non financés qui a atteint environ 380 millions de dollars.
Au cours du dialogue, le ministre des Affaires étrangères égyptien et président de la COP27, Sameh Shoukry, a soutenu qu’il ne fait « aucun doute» que le Fonds a fourni la réalisation de projets d’adaptation concrets, d’actions évolutives et de financements à accès direct qui permettent aux pays de s’approprier l’adaptation. « Le Fonds pour l’adaptation est un canal clé pour fournir des financements d’adaptation aux pays en développement. Il accorde des subventions pour l’adaptation aux communautés les plus vulnérables des pays en développement », a-t- il avancé.
Ovais Sarmad, directeur adjoint Secrétaire de l’ONU Changements climatiques, rappelle de son côté l’engagement des pays développés dans le Pacte climatique de Glasgow de 2021 à doubler le financement de l’adaptation aux pays en développement d’ici 2025 et les rapports internationaux qui montrent que les besoins d’adaptation des pays vulnérables se dirigent vers 300 milliards de dollars par an d’ici 2030. Il a déclaré que les Parties doivent s’appuyer sur les progrès déjà réalisés pour répondre aux dommages généralisés que le changement climatique cause à travers le monde. « Une action considérablement plus importante est nécessaire », a-t-il attesté. « On n’a pas de temps à perdre. Cette COP porte sur la mise en œuvre.L’adaptation sauve des vies et rapporte gros », a affirmé Sarmad.
Depuis 2010, le Fonds d’adaptation a engagé plus de 998 millions de dollars américains pour des projets et programmes d’adaptation et de résilience au changement climatique, dont 139 projets concrets et localisés dans les communautés les plus vulnérables des pays en développement du monde entier avec plus de 38 millions de bénéficiaires au total. Il a également été le pionnier de l’accès direct et de l’accès direct amélioré, permettant aux pays d’accéder au financement et de développer des projets locaux directement par le biais d’entités nationales de mise en œuvre accréditées.
Woo-Jerry Mathurin