La quête pour savoir qui paie les victimes du climat continue à Charm El-Cheikh. Il s’agit pour le moment d’une impasse pouvant pousser les nations vulnérables à recourir à de soi-disant « finances innovantes ». Et, selon plusieurs observateurs, les pays développés semblent de plus en plus ouverts à cette idée qu’à une autre sollicitation de leurs finances publiques.
Ce mécanisme financier pourrait signifier n’importe quoi, des taxes sur les billets d’avion à l’annulation de la dette. Si l’Union européenne pourrait être à cette idée de recherche de « financements innovants », obtenir l’adhésion des États pétroliers se révèle déjà être un obstacle évident.
La Première ministre de la Barbade, Mia Mottley, a fait part publiquement de son souhait d’imposer une taxe sur les combustibles fossiles. « Il est temps que le secteur privé se lève et nous devons le tenir responsable », a déclaré mercredi Michai Robertson, le négociateur de la coalition des petites îles (Aosis) sur les pertes et dommages.
Le chemin à parcourir pour y parvenir est encore long. On est encore à la « phase exploratoire ».
L’envoyé spécial américain pour le climat, John Kerry, a laissé entendre que la Chine, deuxième plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde, devrait participer aux efforts de compensation financière aux victimes du climat..
Son homologue chinois, Xie Zhenhua, lui a répondu en mettant en garde contre la réouverture de l’Accord de Paris. « Nous espérons (…) que nous pourrons mettre en place ce nouveau mécanisme, puis nous pourrons discuter de la manière de le résoudre de manière plus approfondie », a déclaré Xie précisant que la Chine avait fait des contributions volontaires par le biais de la coopération Sud-Sud et n’avait aucune obligation de faire plus.
En matière d’émission de gaz à effet de serre depuis 1850, les États-Unis occupent la première place du classement, avec environ 20% du total mondial. La Chine est relativement loin derrière, avec 11 %, suivie de la Russie (7 %), du Brésil (5 %) et de l’Indonésie (4 %). Ces derniers font partie des 10 plus grands émetteurs historiques, en raison de la quantité de CO2 provenant de leurs terres.
PSP/HC/COP 27