L’activité de production agricole est ainsi devenue une pratique moins associée à l’idée de ville. Cependant, elle est aussi une activité urbaine dans bien d’autres pays et contribue de plus en plus à l’alimentation qualitative et quantitative.
L’activité de production agricole est ainsi devenue une pratique moins associée à l’idée de ville. Cependant, elle est aussi une activité urbaine dans bien d’autres pays et contribue de plus en plus à l’alimentation qualitative et quantitative.
L’agroforesterie est actuellement à l’ordre du jour comme une forme d’aménagement possible des espaces ruraux en difficulté surtout à un moment où le changement climatique défraye la chronique.
Haïti détient un important potentiel de développement de l’aquaculture et de la pêche continentale (lacs, étangs et rivières). Après Cuba, c’est la deuxième plus grande étendue de zones côtières de la Caraïbe, avec ses 1 535 km de côtes et un plateau continental qui couvre une superficie de 5 000 km2.
La population haïtienne est exposée par rapport au manque de contrôle de qualité et par manque de formation et d’information. « Les institutions placées pour défendre les droits des consommateurs sont malheureusement aux abonnés absents »
Nous nous tournons vers l’aide alimentaire ou l’importation pour la majorité de nos produits au lieu d’instaurer une véritable politique d’autonomie agricole. Sortir de cette spirale pauvreté, faim et dégradation environnementale n’a jamais paru autant hors de portée en Haïti.
Interrogé sur ce qu’est l’«agriculture de demain », le spécialiste affirme que c’est une agriculture d’adaptation visant à nourrir la population présente et celle à venir correctement et durablement. Pour avoir une agriculture moins vulnérable au changement climatique, il faudrait l’adapter à l’écologie tout en prenant en compte le milieu en question. Le spécialiste a donc plaidé pour une association des cultures pour faire face aux aléas tout en décourageant la monoculture et toutes les externalités négatives qui y sont relatives.
Les causes de la faim en Haïti sont connues, elles sont techniques et géopolitiques. La génétique n’est pas le facteur limitant. C’est davantage le manque de moyen investi dans l’agriculture et l’appauvrissement des paysans qui sont en question. Par ailleurs, S. Brunel et J. Ziegler démontrent que les famines et la sous-nutrition résultent des dysfonctionnements politiques dans la répartition des denrées alimentaires, du retrait de l’action politique ou d’éléments géopolitiques provoquant des troubles empêchant la culture ou l’acheminement des produits alimentaires.
« Les pays en développement généralement confrontés aux problèmes d’insécurité alimentaire doivent revoir l’usage des terres. Ceci est d’autant plus vrai pour Haïti qui, faute d’une gestion rationnelle des terres, peine à nourrir ses 11 millions d’habitants. Le rapport encourage ces pays à revoir leurs relations avec la terre nourricière et à adopter des habitudes de consommation moins énergivores ».
« Il faut des plans qui résistent à la salinité, développer des itinéraires techniques, des systèmes agroécologiques afin de conserver l’eau du sol pour servir au moment de sécheresse », a suggéré plus loin le doyen, qui aborde l’épineux sujet de la vallée de l’Artibonite. Pour ce dernier, ce n’est pas un problème de changement climatique qui se pose dans cette vallée, mais de préférence un problème de gouvernance.