Les vagues de la mer ne cessent de faire leur va-et-vient sur le littoral de Torbeck, des Cayes et de Gelée. Les vagues ramènent à chaque fois une eau très sale, on dirait les dents d’un peigne abandonné. Sans oublier des monticules d’herbe marin qui jonchent le littoral et parviennent à obstruer la vue des riverains.
Depuis plusieurs mois, selon les témoignages des riverains, un tas d’algues, « sargasses », connus sous le nom de varechs, a envahi quasiment toute la presqu’île du Sud. La mer et le littoral constituent une importante ressource économique, touristique et autres pour les gens vivant au bord de la mer. Depuis plusieurs années, la sargasse ne cesse de causer d’importants dégâts dans le quotidien de ces gens.
Le varech n’a pas seulement des inconvénients. Il offre des avantages et des opportunités, si l’on trouve des esprits rationnels qui peuvent l’exploiter. Malheureusement, de l’avis de l’ancien directeur départemental de l’Environnement du Sud, Jean Sylvain Régis, détenteur d’une maîtrise en aquaculture, l’État haïtien ne dispose d’aucune politique publique pour tacler la problématique du varech.
Il est important de souligner que le varech vienne pendant une seule période durant l’année. Après quoi, il disparaît. Pour certains spécialistes, ce phénomène survient à cause du phénomène du changement climatique. Mais aussi, à cause de la déforestation de l’Amazonie pour l’agriculture, qui déverse dans la mer des nutriments favorisant la croissance déséquilibrée de l’algue sargasse.
James Francisque avec le soutien d’Haïti Climat et de Studio Canek