Les femmes ont d’importants rôles à jouer dans les secteurs du changement climatique en Haïti. Outre le fait qu’elles sont les premières à être touchées en cas de catastrophes, leur participation est importante pour pouvoir mettre sur pied des solutions évolutives et créatives dans le combat contre le changement climatique.
La gent féminine et les enfants sont le plus souvent les premiers à être touchés lors des catastrophes naturelles. Les femmes et les filles subissent de manière disproportionnée les catastrophes dues au changement climatique. Pour cela, le rôle des femmes dans les secteurs du changement climatique est important, estime Nahomie JB Millien, directrice générale du centre Kaizen, lors de sa participation à la 13e édition du Sommet international de la finance à Port-au-Prince, les 17, 18 et 19 avril 2023.
Selon elle, les inégalités auxquelles sont confrontées les femmes renforcent les effets négatifs dans les différents secteurs relatifs au changement climatique, que ce soit au niveau de la santé, de l’éducation, de l’énergie, du transport, de l’eau potable et de l’assainissement, des déchets, de l’agriculture, de la gestion des risques et désastres ainsi que l’accès au financement. « C’est en ce sens que l’impératif de la participation des femmes s’impose et ceci pour plusieurs raisons que la militante pour l’autonomisation des femmes n’a pas manqué de citer : le risque de maintenir l’impact disproportionné du changement climatique sur les femmes et de créer de nouvelles inégalités est fort, l’autonomisation des femmes et leur inclusion sont essentielles au succès, la transition vers une économie plus verte offre d’importantes possibilités d’accroître l’autonomisation des femmes et leur participation à l’économie mondiale et enfin l’autonomisation des femmes peut stimuler la création de nouveaux modèles pour nos économies et nos sociétés », a détaillé Nahomie JB Millien.
En effet, cette participation, a constaté Mme Millien est retardée par de multiples obstacles qui se traduisent par un manque de représentation des femmes en politique et au niveau élevé des organisations privées comme publiques, un manque d’innovation, un manque de données qui empêche l’intégration du genre dans les initiatives climatiques existantes ou nouvelles en Haïti, un faible accès aux moyens d’action, etc. « En Haïti actuellement, nous vivons un questionnement de tous nos modèles sociaux, économiques, politiques. Ainsi, l’autonomisation des femmes peut jouer un rôle important dans la réflexion qui va porter à créer des modèles qui soient durables par rapport à notre système climatiquehaïtien », a soutenu la fondatrice du centre Kaizen.
Francesca Mintor