Le sixième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) prévoit une augmentation de la température à 1,5 degré Celsius dans les prochaines années. Ce qui aura des conséquences sur toutes les régions du monde. Selon le Dr Kénel Délusca, membre du comité d’investissement du Fonds vert pour le climat, il s’agit là d’un phénomène sur lequel l’État devrait se pencher en urgence.
Selon le sixième rapport du GIEC, d’ici 2030, la planète subira une augmentation de température passant de 1,1 à 1,5 degré Celsius. Ce qui entraînera une augmentation de la fréquence des périodes de sécheresse. Un scénario catastrophe particulièrement pour les pays moins avancés, les petits États insulaires, notamment Haïti : « Cela aura des impacts sans précédent dans les différents secteurs économiques du pays, dans un système économique déjà défaillant » affirme le docteur Kénel Délusca, invité du jour à l’émission Haïti-climat, diffusée sur les ondes de la Magik9.
Selon l’auteur principal du rapport spécial du GIEC sur les changements climatiques et la dégradation des terres, étant donné que nous sommes déjà très proches de ce seuil d’augmentation, il est plus que temps pour nous de faire de ce problème une priorité : « Cette question doit être figurée parmi nos priorités. Les développements socio-économiques ne vont pas sans la question du changement climatique et ce n’est pas uniquement un problème environnemental, c’est également un problème sociétal qui impacte l’économie. Cette question doit être abordée dans son intégralité ».
Ce sixième rapport qui traduit l’urgence d’agir et la capacité d’agir en faveur du changement climatique en mettant l’accent sur les pertes et dommages vient tirer la sonnette d’alarme en vue d’intégrer la lutte contre le changement climatique dans les politiques publiques. « Nous devons partir de cette réalité pour voir comment s’organiser de telles façons dans la lutte contre le changement climatique. L’utiliser dans une perspective de développement socio-économique durable », fait savoir le point focal du GIEC.
Le docteur Kénel Délusca conseille aux autorités de faire de la question du changement climatique une priorité, de mettre la science au service de la politique et de rendre compte sur les activités sur le climat afin de permettre à chaque citoyen de participer. « Nous devons tous nous impliquer dans la lutte contre le changement climatique afin d’essayer de réduire les impacts négatifs, car il en va de notre existence en tant que peuple », a-t-il conseillé.
Francesca Mintor