La Première ministre de la Barbade, Mia Mottley, a critiqué les nations industrialisées pour avoir laissé tomber les pays en développement face à la crise climatique, dans une attaque cinglante faite lors de la COP 27 des Nations unies sur le climat au cours de laquelle elle prévient qu’il y aura un milliard de réfugiés d’ici le milieu du siècle si les gouvernements n’agissent pas dès maintenant pour lutter contre la crise.
La cheffe de gouvernement de la Barbade, Mia Mottley a déclaré que la prospérité – et les fortes émissions de carbone – du monde riche avaient été obtenues aux dépens des pauvres dans le passé, et qu’aujourd’hui les pauvres sont contraints de payer à nouveau, en tant que victimes d’une dégradation du climat qu’ils n’ont pas provoquée.
« Nous sommes ceux dont le sang, la sueur et les larmes ont financé la révolution industrielle », a-t-elle déclaré. « Devons-nous maintenant faire face à une double peine en devant payer le coût des gaz à effet de serre issus de la révolution industrielle ? C’est fondamentalement injuste », a-t-elle ajouté.
L’une des principales questions abordées lors des négociations est la justice climatique, c’est-à-dire le fait que les pauvres supportent l’essentiel des dommages causés au climat, sous la forme de conditions météorologiques extrêmes, alors que les pays riches n’ont pas tenu leurs promesses de réduire les émissions et de fournir des financements pour aider les pauvres à faire face à la crise climatique.
Mme Mottley, qui s’exprimait lors d’un événement organisé par la Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, s’est montrée cinglante à l’égard de la Banque mondiale, dont de nombreux pays pensent qu’elle n’a pas fait assez pour se concentrer sur le climat, et des pays qui proposent des prêts au lieu de subventions.
« Nous devons avoir une approche différente, pour permettre des subventions de reconstruction à l’avenir, dans les pays qui souffrent de catastrophes. Si cela n’arrive pas, nous allons assister à une augmentation du nombre de réfugiés climatiques. Nous savons que d’ici 2050, les 21 millions de réfugiés climatiques que compte le monde aujourd’hui deviendront 1 milliard », a-t-elle souligné.
Mme Mottley travaille avec le président français, Emmanuel Macron, sur une initiative visant à fournir de nouveaux moyens de financement au monde en développement.
Haïti Climat avec The Guardian