Lancé officiellement en Haïti le 27 août 2019, le Plan national d’Adaptation (PNA), financé par le Fonds vert pour le climat (FVC), est une mesure prise par les pays membres de la Convention Cadre des Nations Unies pour le changement climatique (CCNUCC) lors de la COP17 en 2011 afin d’intégrer dans leur politique gouvernementale des processus d’adaptation au changement climatique. Près de trois ans après, où en sommes-nous ?
Haïti a reçu une enveloppe de 3 millions de dollars du Fonds Vert pour le Climat (FVC). À travers le Plan national d’Adaptation (PNA) lancé le 27 août 2019, Haïti, à l’instar d’autres pays, a l’obligation d’insérer dans leur politique gouvernementale des stratégies d’adaptation sectorielle et multidimensionnelle pour faire face au changement climatique. Le PNA est piloté par le ministère de l’Environnement et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) qui s’occupe de la gestion fiduciaire.
Dans le cadre de l’implantation du PNA, les travaux ont mené à l’élaboration d’un document qui est le résultat des consultations qui ont été faites dans les 10 départements du pays permettant de recueillir les informations des représentants du ministère de l’Environnement dans les 10 départements et des organismes travaillant dans le secteur, indique Raoul Vital, un des responsables du PNA. Il joue le rôle de liaison entre l’État et l’entité chargée de la gestion fiduciaire en l’occurrence le PNUD afin de faciliter une meilleure planification et la mise en œuvre des activités du PNA.
« Ce document relate les lacunes de la mise en place des politiques d’adaptation, les études de vulnérabilité, l’intégration des risques liés au changement climatique dans la planification nationale entre autres », explique Raoul Vital. À en croire M. Vital, le document PNA est achevé au niveau technique. « La prochaine étape, c’est de faire des ateliers dans les différents départements pour présenter le PNA aux acteurs et à la population en particulier, à partir de mai, juin [2022] ».
Selon lui, un atelier régional sera d’abord également mis sur pied pour présenter le PNA, puis un atelier national avec les ministères et acteurs impliqués dans les secteurs prioritaires du PNA pour une meilleure appropriation du plan avant la publication officielle du document. L’organisme étatique en charge du projet PNA, dans le cadre de la communication nationale, a pour obligation de fournir les informations sur les mesures d’adaptation prises et de faire des inventaires afin de déterminer la quantité de gaz à effet de serre émis et déterminer quel secteur d’activité en est responsable de plus d’émission.
« La communication nationale est un engagement pris par les pays lors de la signature de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC) », souligne Raoul Vital.
« Haïti a à son actif deux communications. Le dernier est produit en 2014 sur la base d’inventairedes gaz à effet de serre produits en 2000. Ces communications sont réalisées par le pays sous la direction du ministère de l’Environnement. Les travaux techniques en termes de collectes d’informations sont gérés par le ministère de l’Agriculture à travers l’Université d’État d’Haïti par la Faculté d’agronomie qui s’occupe de la collecte d’informations avec le support du Bureau des mines et d’énergie », explique Raoul Vital.
La 3e communication nationale d’Haïti, étant en phase de préparation, l’expert souligne que ce travail de collecte et d’inventaire est réalisé par les la Faculté d’agronomie et les secteurs concernés.
Erica Lopidas