Le ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP) a commémoré, le jeudi 7 avril 2022, la Journée mondiale de la santé autour du thème « Notre planète, notre santé, agissons pour un air, une eau et des aliments sains ». La cérémonie s’est tenue dans un hôtel à Pétion-Ville en présence des membres du gouvernement et de la communauté internationale.
« Le thème retenu cette année à l’occasion de la Journée mondiale de la santé nous invite tous et toutes à réfléchir sur l’étroite relation existant entre notre planète et notre santé », a déclaré le Premier ministre Ariel Henry au cours de son intervention. « La révolution industrielle, le mode de vie des peuples, l’utilisation du charbon, du pétrole et du gaz améliorent notre existence certes, mais cette révolution peut constituer des menaces potentielles, voire réelles, pour notre existence », a-t-il poursuivi.
Pour le chef du gouvernement, ces gaz à effet de serre provoquent des changements climatiques importants qui entraînent automatiquement des conséquences parfois dévastatrices telles que: inondations, cyclones, pollution de l’air, chaleur extrême, montée du niveau des océans, etc. En cette occasion, le titulaire du MSPP, le Dr Alex Larsen, a déclaré que l’institution qu’il dirige travaillait à doter les hôpitaux de systèmes d’énergie renouvelable et d’incinérateurs pour la destruction de déchets sanitaires à travers le pays en vue de faire face à la problématique de changement climatique.
« […] Les conséquences sur le plan sanitaire sont incalculables en Haïti, les multiples épidémies, les ouragans, les tremblements de terre et la pollution ruinent l’économie nationale, augmentent la charge de morbidité globale ainsi que la mortalité générale », a fait remarquer le ministre.
Haïti contribue faiblement à la pollution de l’air, à l’émission des gaz à effet de serre, à la pollution industrielle et chimique par rapport à d’autres pays, mais elle paie lourdement les conséquences de ces actions, selon des experts. « L’Organisation mondiale de la santé (OMS) reconnaît que la crise sanitaire est une crise climatique, j’ajouterai qu’elle est aussi une crise des éléments de la biodiversité et de la pollution qui empêche aux Haïtiens de manger à leur faim, de bénéficier pleinement de nombreux services des écosystèmes, pour nourriture, etc. de bien respirer et de vivre dans un environnement sain », a fait savoir pour sa part, le ministre de l’Environnement James Cadet.