La Commission d’Évaluation et de Restructuration du Corps de Surveillance environnementale (CSE) a été installée le vendredi 18 mars 2022 au ministère de l’Environnement à la SONAPI par le ministre James Cadet qui en a profité pour faire la lumière sur plusieurs points, notamment autour de la situation des agents de la Brigade de Surveillance des Aires protégées (BSAP), une branche du CSE qui est en rébellion depuis un certain temps.
Jean François Thomas, ancien ministre de l’Environnement (président); Jeantel Joseph, directeur de l’ANAP (vice-président) ; Musette Thomas, directrice des Ressources humaines du MDE (secrétaire); Thermonfils Petit, directeur des Ressources humaines de l’ANAP ; Joarilus Placide, responsable de la BSAP ; Frantz Daniel Pierre et Floréal Lubin (membres), telle la est constitution de la commission d’Évaluation et de Restructuration du Corps de Surveillance environnementale (CSE) installée vendredi par le ministre Cadet.
Il dit être bien entouré pour rétablir l’ordre et restructurer le CSE très mal vu dans l’opinion publique. « Je demande à la commission de faire un inventaire des matériels et de me fournir un rapport », a précisé le ministre. « Le Corps de surveillance environnementale n’est ni la police ni l’armée. Il ne peut jouer leur rôle », a souligné James Cadet en référence à la Brigade de surveillance des aires protégées accusée de jouer des rôles autre que la surveillance des aires protégées.
Les badges de tous les membres de ce corps souvent pointés dans des activités louches ont été annulés le 22 février dernier. Ce sont ces accusations qui ont poussé le ministre à mettre en place la commission. Lors de son intervention, vendredi dernier, le ministre Cadet a rappelé que le Corps de surveillance environnementale comporte plusieurs brigades, dont la BSAP.
« Des gens tentent d’instrumentaliser la situation alors que tous ceux qui portent des uniformes de la BSAP n’y font pas partie vraiment », a informé le ministre, ajoutant que son ministère ne fournit aucune autorisation de port d’armes aux agents de la BSAP, pourtant certains disposent d’armes de guerre.
« Un réseau de faussaires est en train de fournir des badges de la BSAP pour de l’argent », a accusé M. Cadet. Il reconnait toutefois que le MDE avec l’accord du ministère de la Justice et de la Sécurité publique (MJSP) a fourni de moyens de défense aux agents qui surveillent des aires protégées reculées pour qu’ils puissent faire face aux prédateurs de l’environnement. « La surveillance environnementale est cogérée avec le MJSP », a spécifié James Cadet, promettant de continuer de travailler avec la Police nationale d’Haïti (PNH) en vue de protéger l’environnement.
Selon les propos du responsable, il y aura un redéploiement stratégique des agents de la BSAP sur les sites des zones protégées comme la forêt des Pins, le Parc, la visite, le parc Macaya, etc.
« Le ministère a ouvert un espace de dialogue avec les bénévoles en vue de leur intégration en bonne et due forme dans la brigade », avance le titulaire du MDE qui promet une restructuration du CSE. Il a également plaidé en faveur d’un code de déontologie au sein du CSE qui pourra indiquer les comportements des agents.
Il précise que les lieux d’affectations des agents ne sont ni le MDE, ni la Primature, encore moins l’Agence Nationale des Aires protégées, mais les aires protégées. Interrogé sur la situation des agents de la BSAP qui sont lourdement armés, le ministre a répondu qu’il n’avait pas inventorié d’armes pour les membres de ladite brigade, il ne peut pas demander à la Police de les récupérer, car « le MDE ne donne aucune arme illégale ».
Pour les agents qui sollicitent plusieurs mois d’arriéré de salaire, M. Cadet rapporte que des suivis administratifs ont été faits auprès du ministère de l’Économie et des Finances (MEF) pour satisfaire les revendications de ceux qui sont munis de leur lettre de nomination et de leur contrat. « Quant à ceux qui prennent le chemin de la violence, ils prennent un mauvais chemin », se désole James Cadet qui jure de gagner la bataille de restructurer le Corps de Surveillance environnementale, notamment la BSAP.