Le monde entier a les yeux rivés sur Glasgow, ce, dans l’attente de nouveaux engagements ainsi que des actions concretes afin de limiter le réchauffement climatique . Cependant, les chances pour y parvenir s’avèrent de plus en plus minces à mesure que la COP26 approche a sa fin.
Le président de la COP26, Alok Sharma, a déclaré jeudi à la plénière, que les négociateurs dans les salles des finances « ont du mal à progresser même avec certains problèmes techniques de routine … Les négociations sur les finances doivent vraiment s’accélérer et elles doivent s’accélérer maintenant ».
Le Bolivien Diego Pacheco, au nom des pays en développement partageant les mêmes idées (LMDC), et dont les membres vont de l’Arabie saoudite au Bangladesh, a, lors d’un point de presse, donne ce jeudi, critiqué les pays riches pour « colonialisme du carbone ». Il a appelé à la suppression de toute la section de l’accord sur la réduction des émissions, à moins que cela ne responsabilise davantage les pollueurs historiques.
Le négociateur en chef du Royaume-Uni, Archie Young, a déclaré aux journalistes: « Il n’y a pas encore, lors de cette conférence, de consensus sur la nécessité de renforcer collectivement notre ambition. »
D’après les calculs des experts, la Cop26 a, au mieux, comblé un quart de l’écart d’émissions d’ici 2030 pour mettre le monde sur une trajectoire de 1,5°C. Les engagements sectoriels sur la réduction des émissions de méthane, la sortie du charbon, les transports propres et l’arrêt de la déforestation cette décennie permettraient de réduire l’écart de 9 %, s’ils sont intégralement mis en œuvre.
Le chef de l’ONU, António Guterres, a rencontré des ministres pour insuffler une certaine urgence aux pourparlers. « Nous ne pouvons pas nous contenter du plus petit dénominateur commun de l’action climatique », a-t-il tweeté . « J’appelle tous les pays à accroître leur ambition en matière d’atténuation, d’adaptation et de financement. »
À noter qu’un nouveau projet d’accord a été abandonné vendredi matin, après que les négociateurs aient passé une nuit blanche à Glasgow en tentant de trouver un consensus entre toutes les parties.