L’Allemagne, la France et les États-Unis, entre autres, ont annoncé de nouvelles contributions de 413 millions de dollars pour aider les pays vulnérables à faire face aux impacts de la crise climatique. L’annonce a été faite mardi dernier en marge de discussions modérées par le PDG de Bezos Earth Fund, Andrew Steer, sur la manière d’améliorer le soutien opportun à l’adaptation au climat, en particulier dans les pays les plus vulnérables au changement climatique.
Ces contributions pour le financement climatique promises par un total de douze gouvernements donateurs iront au Fonds pour les pays les moins avancés (LDCF). Ce fonds pour la résilience climatique, créé en 2001, est géré par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et cible exclusivement les 46 pays identifiés par l’ONU comme ayant les plus grands besoins de développement.
« Je suis ravi de la forte manifestation de soutien au Fonds pour les pays les moins avancés, qui est à lui seul une source de soutien aux pays les plus vulnérables du monde. Les promesses faites aujourd’hui feront une différence immédiate dans les endroits où les risques liés au changement climatique sont les plus aigus », a déclaré Carlos Manuel Rodriguez, PDG et président du FEM.
Cependant, certains représentants des pays les moins avancés ont profité de la séance d’annonces de contributions pour critiquer la lenteur des actions de financement. En effet, les pays riches n’ont pas atteint l’objectif collectif de mobiliser 100 milliards de dollars par an en financement climatique pour les pays les plus pauvres d’ici 2020.
« Nous n’avons pas encore atteint l’objectif de 100 milliards de dollars pour 2020 et nous devons nous améliorer », a déclaré Heike Henn, une responsable du ministère allemand du Développement. « Les conséquences des phénomènes météorologiques extrêmes sont ressenties par les pays les plus vulnérables, même s’ils ont le moins contribué au changement climatique ».
Depuis sa création il y a 20 ans, le LDCF a fourni 1,7 milliard de dollars de subventions pour plus de 350 projets adaptés aux priorités d’adaptation climatique des PMA, et les estimations suggèrent que plus de 50 millions de personnes bénéficient désormais du travail du Fonds.