Kénel Délusca est le premier citoyen haïtien nommé à la tête du Groupe d’experts des Pays Moins Avancés.

Un citoyen s’engage, une nation satisfaite

Que l’on parle de l’écologie, du sport et du cinéma, entre autres, des Haïtiens en font depuis toujours la fierté et l’honneur du pays dans la communauté internationale. Promu le 9 février 2021, Kénel Délusca est donc le premier citoyen haïtien nommé à la tête du Groupe d’experts des Pays Moins Avancés (LEG, en anglais), dans la mise en œuvre de la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique et de l’accord de Paris. Il doit occuper ce poste pour une durée d’un an.

« Après des études en sciences de l’agriculture et de l’environnement à l’Université Quisqueya en Haïti, j’ai effectué des études supérieures au canada dont un doctorat et un post doctorat en géographie physique à l’Université de Montréal. Parallèlement aux activités d’enseignement et de recherche universitaires, j’évolue également dans le développement international notamment en fournissant de l’assistance technique dans le domaine de La lutte contre les changements climatiques nous raconte Dr Délusca ». Il se dit être fier de cet accomplissement et de son engagement dans la lutte contre le changement climatique des PMA. « C’est un honneur d’occuper ce poste, il me donne le sentiment du devoir bien accompli, car j’ai toujours démontré une grande sensibilité pour les nobles causes des PMA lors des négociations internationales sur le climat », affirme l’expert international sur le changement climatique.

Quelles seront les retombées pour Haïti ?

Outre le leadership du groupe des PMA, Kénel Délusca devrait assurer également la présidence du groupe consultatif d’expert de la convention (CGE) dont il fut le vice-président, mais il a opté pour le LEG, afin de s’assurer de l’avancement du processus d’adaptation des PMA dont Haïti, qui sont les plus frappés par les conditions climatiques défavorables de plus en plus intenses et fréquentes.

Il poursuit en disant que le pays sera privilégié en termes d’informations sur certaines opportunités en lien avec la lutte contre le changement climatique ; le renforcement des capacités techniques de différentes catégories d’acteurs et les soutiens à la formulation et la mise en œuvre du Plan National d’Adaptation (PNA).

Pourquoi une telle sensibilité pour le climat ?

Le climat fait partie de notre quotidien et a une influence sur tous les secteurs socio-économiques, si on n’en tient pas compte, il est susceptible de porter préjudice à tout effort de développement durable. « J’espère que les autorités haïtiennes en font une priorité » argue-t-il

Dr Délusca a aussi souligné que les fonds pour l’adaptation aux changements climatiques deviendront de plus en plus importants. Les PMA, dont Haïti, devront doubler leurs efforts afin d’en bénéficier.

Quels sont les enjeux et défis d’une telle fonction ?

Parlant des défis et des enjeux d’une telle fonction, le chercheur avoue qu’il est de sa responsabilité de faire avancer le processus de formulation et d’implémentation des Plans nationaux d’adaptation (PNA) des PMA malgré leurs faibles capacités. Le principal défi consiste à mettre en œuvre le programme de travail du LEG, notamment un appui soutenu pour la mise en œuvre de leur PNA dans un contexte de COVID 19.

Par ailleurs, l’expert dit attendre une plus grande implication de la communauté internationale dans la lutte contre le changement climatique et que le retour des États-Unis dans l’Accord de Paris y apporte un nouvel élan.