A 20 kilomètres de Port-au-Prince, dans les hauteurs de Kenscoff, est logé un petit paradis, la réserve écologique Wynne Farm.
Créée en 1956, par Victor Wynne, Wynne Farm a commencé sur une toute petite parcelle de terrain, avant de s’étendre aujourd’hui sur environ 30 hectares.
Après la mort de Victor Wynne, cette propriété privée est tenue par les descendants de ce dernier dont Jane Wynne, sa fille. Cependant l’objectif de la ferme n’a pas changé. Elle continue d’enseigner la gestion des sols par des méthodes de conservation moderne, de défendre la nature surtout en préservant les plantes en voie de disparition et de protéger la biodiversité.
« Nous croyons en notre travail, il est utile non seulement à la communauté haïtienne, mais à toute la planète. Nous continuerons de protéger la biodiversité car nous n’avons pas de planète de rechange»
Perchée à environ 1800m d’altitude, cette réserve écologique est plantée de milliers d’espèces d’arbres dont quelques-uns importés par Victor Wynne comme le Bambou chinois. Wynne Farm est un vrai refuge pour les gens notamment ceux de la zone métropolitaine, en quête d’air pure mais également pour les animaux. En effet, mis à part le bétail et la basse-cour de la ferme, des oiseaux migrateurs viennent de partout comme en Amérique du Nord pour se poser à Wynne Farm.
Ecoutez le podcast de l’émission Haiti Climat avec Jane Wynne et Melissa Day
En plein milieu de cette immense terre, se trouve également différents modèles de construction écologique, dont une maisonnette fait totalement de styrofoam recyclé.
Si cette ferme est connue spécialement pour sa belle nature favorable aux pique-niques, randonnées, etc., elle est pourtant dotée également d’un centre de recherche. En 2017, des chercheurs travaillant à la ferme ont découvert une nouvelle espèce d’abeille. En attendant l’Amérique et l’Asie, il est déjà confirmé que cette espèce n’existe pas sur les autres continents.
« Nous croyons en notre travail, il est utile non seulement à la communauté haïtienne, mais à toute la planète. Nous continuerons de protéger la biodiversité car nous n’avons pas de planète de rechange», se rejouit Jane Wynne.
Vitania LOUISSAINT