Ninon ANGRAND ; Musette THOMAS ; Maranatha EMMANUEL ; Marie Sandrale GENELUS ; Ruth CHERICHEL ; Anne DUROSIER ; Marie Daniel HORACE ; Ernine THEARD ; Guerline PIERRE et Vitania LOUISSAINT, sont les 10 femmes qui viennent d’être attestées par l’Institut de la Francophonie pour le Développement Durable (IFDD) après avoir suivi avec succès une formation sur la négociation climatique. Cette session de formation qui s’est déroulée du 26 octobre au 5 novembre 2020, a pour objectif de renforcer les capacités de négociation des femmes désignées de l’espace francophone afin de constituer, dans chaque pays, une cohorte de femmes prêtes à intégrer les délégations et à négocier pour le développement de politiques en matière de changement climatique dans leur pays.
Cette formation, une initiative de l’IFDD et de quelques autres partenaires, est organisée à l’intention de 200 femmes des pays francophones en développement, en préparation des futures sessions de négociations internationales sur le climat. A cause de la Covid-19, cette énième formation sur la négociation climatique de l’IFDD s’est tenue totalement en ligne à partir de plusieurs applications. Les séances plénières se sont déroulées sur l’application Go ToMeeting. Quant aux modules du cours, ils ont été disponibles sur la plateforme Académie.
Cliquez ici pour la version PDF de l’agenda de la formation.
Des techniques de négociations climatiques en passant par la finance, les mécanismes de coopération et la transparence, nombreuses sont les thématiques qui ont été abordées en séances plénières durant cette formation par une pléiade d’experts. Pour les participantes, ce fut deux semaines très riches. « Mis à part le contenu, nous avons été également très satisfaites de la méthodologie utilisée », témoigne Ninon ANGRAND, directrice du Bureau National d’Evaluation Environnementale. « Une méthodologie très pragmatique, alliant pratique et théorie », poursuit-elle. En effet, après les exposés magistraux des experts autour des différentes thématiques, des séances de simulations (organisées avec les mêmes principes que dans les conférences de parties COP) ont eu lieu, pour permettre aux participantes de prendre connaissance de ce qui les attend comme travail sur le terrain.
Pour les participantes comme pour le directeur de la Direction Changements Climatiques (DCC) du ministère de l’Environnement, James Cadet, cette formation offre l’opportunité de renforcer l’équipe de négociateurs-ces climatiques du pays, en accentuant sur le renforcement des capacités des femmes, qui sont souvent minoritaires dans les délégations.
Par ailleurs, le directeur de la DCC pense qu’en attendant les prochaines COP où ces dames pourront s’exercer pleinement dans les négociations, elles peuvent déjà se mettre au service de la cause climatique, dans le pays, par la création d’une Communauté Volontaire pour le Climat, dont elles auront à définir le plan d’action. En effet, Monsieur CADET souhaite que ces nouvelles négociatrices climatiques rejoignent et renforcent les autres associations de femmes, qui sous le leadership de Musette THOMAS (Point Focal Genre pour le Ministère de l’Environnement) œuvrent dans la sensibilisation du plus grand nombre aux enjeux climatiques.
Vitania LOUISSAINT