Il y a 11 ans, Haïti a vécu l’une des pires catastrophes des temps modernes tant le bilan matériel et humain était lourd. Le séisme du 12 janvier 2010 n’était pas le plus grand que le monde ait connu, mais les dégâts causés le laissent croire. La catastrophe avait exposé toutes nos faiblesses dans tous les domaines, notamment dans la gestion des risques et des désastres, la santé, l’éducation, et la gouvernance.
En fait, le lourd bilan en termes de morts, blessés et destruction d’infrastructures était dû à notre vulnérabilité.
Face aux dégâts, nous avions pleuré, chanté et surtout nous nous sommes engagés à panser nos plaies, à construire mieux, à mieux se préparer pour faire face à de nouvelles catastrophes. 11 ans après, avons-nous tenu nos promesses ? Sommes-nous mieux préparés dans la gestion des risques et des désastres ? Difficile de répondre par oui ou par non. Certains peuvent voir le verre à moitié rempli, d’autres à moitié vide. Un fait reste cependant certain, la promesse de construire mieux n’a pas été tenue.
11 ans après le séisme, Haïti figure toujours dans la liste des pays les plus vulnérables aux catastrophes naturelles. Chaque goutte de pluie reste une catastrophe de trop. Les quartiers précaires continuent de pousser comme des champignons. L’Etat n’est toujours pas en mesure d’imposer le respect des normes de construction. Bref, les leçons du 12 janvier 2010 n’ont pas été totalement apprises.
Dans le cadre de la commémoration du 11e anniversaire du séisme, la plateforme multimédia HaïtiClimat, dans son émission qui porte le même nom diffusée sur la radio Magik9 tous les jeudis, a jugé bon de jeter un regard sur cet évènement qui marque au fer rouge tous les fils et filles d’Haïti. « 11 ans après le séisme du 12 janvier 2010, où en sommes-nous en matière de résilience environnementale et climatique ?». Tel a été le thème de notre émission du jeudi 7 janvier 2021. Pour traiter de ce thème, nous avons fait appel à une personnalité se trouvant au cœur de la gestion des risques et désastres dans le pays. Il s’agit de Dorine Jean Paul spécialiste de programme au Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD).
Nous vous invitons à écouter ou réécouter l’émission sur le lien suivant:
Même si cette rubrique traite d’un événement qu’aucun.e Haïtien.ne ne souhaite revivre ni aujourd’hui, ni demain, nous pouvons quand même en profiter pour vous souhaiter une fructueuse année 2021. Nous souhaitons vous compter parmi nos auditeurs et nos lecteurs durant toute l’année. Que chacun de nous soit un acteur dans la restauration et la protection de l’environnement.
Pharès JEROME, MSc
(509) 34 99 19 18
pharesjerome25@gmail.com
Journaliste à Le Nouvelliste
Enseignant à l’UEH
Twitter: @pharesjerome