En 1987, le Protocole de Montréal est signé pour éliminer les substances qui détruisent la couche d’ozone. Sept ans plus tard l’ONU a jugé nécessaire de créer la Journée internationale de la protection de la couche d’ozone, établie le 16 septembre en l’honneur de la date où le Protocole avait été signé. Ce traité international est d’ailleurs l’un des rares à avoir été signé et ratifié par tous les États membres de l’ONU, ce qui permet, en partie, d’expliquer son grand succès.
De cette historicité, on s’empresse de dire que la couche d’ozone (barrière protectrice qui retient la plupart des rayons ultra-violets émis par le soleil) a besoin le support de tout un chacun, malgré le trou que les scientifiques ont pu remarquer a cessé de s’agrandir et au contraire, a tendance à se refermer. Ils estiment que la couche d’ozone sera complètement reconstituée aux alentours de 2050.
Pendant qu’à l’horizon d’outre mer, l’action concertée des pays et des industries continue son petit bonhomme de chemin au point d’une réduction considérable (ou d’une élimination) des substances détruisant la couche d’ozone, en Haïti qu’àvons-nous faire pour donner notre part de contribution dans cette lutte? Les responsables du Bureau national d’ozone qu’àvons-nous faire?
Ces deux (2) interrogations avancées c’est juste pour inciter la population haïtienne à réfléchir sur la situation environnementale du pays qui, de jour en jour devient plus critique…
La protection de la couche d’ozone doit être l’affaire de nous tous. Car l’appauvrissement de celle-ci peut entraîner des conséquences graves sur la santé de l’homme : affaiblissement du système immunitaire, graves dommages aux yeux, accélération du vieillissement de la peau et augmentation des cancers de la peau. À ne pas oublier, elle a un lien avec les changements climatiques, les gaz qui la détruisent sont aussi de puissant gaz à effet de serre. Par conséquent, toute lutte menée contre les gaz destructeurs de la couche d’ozone serait bénéfique pour le climat.
Que doit faire l’État haïtien et les instances concernées ?
Pour notre participation dans ce noble combat, les autorités étatiques ainsi que les institutions concernées doivent:
-Mettre sur pied des douaniers verts pou réduire d’un pourcentage (%) très bas l’importation de Chlorofluorocarbones (CFC), gaz nocif pour l’environnement et la santé;
-Informer les techniciens en réfrigération, en climatisation sur la problématique de certains gaz, comme les CFC, les hydrochlorofluorocarbures (HCFC), le méthylchloroforme, etc.
-Demander aux citoyennes et citoyens du terroir de se départisser des réfrigérateurs datant d’il y a plus de dix ans. Les vieux réfrigérateurs consomment plus d’énergie, mais en plus, ils contiennent généralement des gaz qui contribuent à l’appauvrissement de la couche d’ozone;
-Faites des affiches informatives au sujet de la situation de la couche d’ozone et dispersez-les dans les écoles afin de sensibiliser les élèves sur cet enjeu environnemental;
- Mettre sur pied une campagne de sensibilisation et d’information (pour diffuser dans des stations de radios et de télévisisions) sur les substances qui détruisent la couche d’ozone en vue de limiter l’utilisation de produits qui contiennent ces substances.
N.B : La photo de couverture montre le trou de la couche d’ozone
Source : ozone.unep.org
Jimmy DELISCA
Ingénieur agronome, écologiste