À la moindre averse, il est catastrophique de circuler à certaines intersections dans la plaine du Cul-de-Sac. En effet, les routes se retrouvent dans un état déplorable après chaque pluie torrentielle. Canaux bouchés, routes impraticables recouvertes de boue : les axes routiers deviennent pratiquement infranchissables, rendant le déplacement des citoyens plus compliqué. Et, ce constat lamentable s’applique aisément pour toutes les communes de la région métropolitaine de Port-au-Prince.
C’est un fait incontestable.
Il était 11 heures 35 du matin en ce samedi 12 avril 2025 quand nous atteignions le point de convergence entre l’avenue Maïs-Gâté et Delmas 33, plus connu sous le nom de carrefour Gérald Bataille. À proximité du sous-commissariat, nous avons été accueillis par des flaques de boue mêlées de déchets. Aux alentours, des marchands ambulants et des dizaines de véhicules encombraient la circulation.
En descendant sur la route principale en direction de Carrefour Rita, on retrouve pratiquement la même situation, bien que le nombre de marchands y soit moindre.
En revanche, l’axe menant à Clercine 8, dans les environs de la Direction générale de la police nationale d’Haïti (DGPNH), est criblé de nids-de-poule, avec également de la boue et des déchets un peu partout.
Du côté du centre commercial de Clercine, communément appelé “Delimart la”, ainsi que dans les environs de la base de la Brigade d’intervention motorisée (BIM), de vastes flaques de boue entravent la circulation.
Sur l’axe menant à Cazeau pour arriver sur la route nationale numéro 1, les véhicules tombent régulièrement en panne dans des trous remplis d’eau. Cette situation, qui perturbe fortement la mobilité des citoyens et des commerçants, est devenue presque routinière après chaque averse, faute d’interventions structurelles durables.
Dans cette région, les citoyens se demandent toujours s’il existe effectivement de vraies autorités par rapport au niveau des saletés, notamment pour la gestion des déchets. Dès que la pluie tombe, c’est un véritable cauchemar pour les habitants qui savent déjà les difficultés qu’ils devront affronter pour vaquer à leurs activités. Alors que, selon le service météorologique, des risques d’inondations localisées sont annoncés pour les prochaines 72 heures dans les régions centrales, le Nord, les Nippes, une partie de l’Ouest et le Sud-Est.
En effet, un creux inversé sur les Grandes Antilles, associé à une circulation en altitude et à une rivière atmosphérique, génère une humidité intense en Haïti depuis plus de 24 heures. Les précipitations déjà en cours pourraient s’intensifier dans les prochaines 24 à 36 heures.
Les chauffeurs des tap-tap se plaignent souvent de l’état des routes. La pluie ne fait qu’aggraver les conditions de conduite. La route nationale numéro 1 se dégrade à un rythme alarmant, donnant parfois l’impression qu’une explosion y a laissé ses traces.
Les dernières pluies qui se sont abattues sur la plaine ont considérablement compliqué la circulation, même pour les motards.
À Santo, certains tronçons inquiètent en raison de la profondeur des nids-de-poule qui jonchent la chaussée.
Cette situation nécessite également une opération de nettoyage des canaux, afin de permettre à l’eau de pluie de s’écouler correctement. Ainsi, après les averses, les citoyens n’auraient plus à s’inquiéter des inondations et des perturbations causées par les accumulations d’eau.
À quand la mise en œuvre d’une véritable politique de réhabilitation et d’entretien des routes par le ministère des Travaux publics, Transports et Communications (MTPTC) ? Alors que les infrastructures routières se détériorent de jour en jour, l’absence d’un plan structuré et durable continue de pénaliser des milliers d’usagers, notamment dans les zones les plus vulnérables aux intempéries.
Jean Rony Poito PETIT FRÈRE
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