La lutte entre l’Australie et la Turquie pour savoir qui accueillera la COP31 l’année prochaine n’a pas encore livré son verdict à une journée de la fin des négociations sur le climat à Bonn, en Allemagne.
Malgré le fort soutien apporté à l’Australie par le groupe de pays « Europe occidentale et autres », beaucoup s’attendaient à ce que la Turquie abandonne sa candidature, mais elle a contre-attaqué avec une offensive de charme majeure. En effet, la délégation turque à Bonn a présenté les raisons pour lesquelles la station balnéaire d’Antalya, dans le sud de la Turquie, et son immense centre d’exposition devraient accueillir la COP31.
L’argumentaire turc repose notamment sur la présence d’Antalya et de nombreuses liaisons aériennes, un atout majeur contrairement à Belém, ville hôte de la COP30. La présentation de la Turquie mettait également en avant ses atouts écologiques, affirmant qu’elle est une « économie indépendante des combustibles fossiles », une pique évidente à l’Australie, troisième exportateur mondial de combustibles fossiles. Le charbon, le pétrole et le gaz ont fourni plus de 80 % de l’énergie de la Turquie en 2023.
L’Australie, quant à elle, souhaite organiser la COP31 à Adélaïde, ville du sud du pays, pionnière en matière d’énergies renouvelables. La Convention-cadre des Nations unies sur le Changement climatique (CCNUCC) souhaite que la décision concernant l’hôte de la COP31 soit prise à Bonn, afin que le candidat choisi ait plus d’un an pour se préparer.