Depuis 1997, chaque année, la date du 2 février célèbre la journée mondiale des zones humides, aussi commémore l’anniversaire de la signature de la convention de Ramsar en Iran, par 157 pays, le 2 Février 1971. Celle-ci comprend tous les lacs et rivières, les aquifères souterrains, les marécages et marais, les prairies humides, les tourbières, les oasis, les estuaires, les deltas et les étendues intertidales, les mangroves et autres zones côtières, les récifs coralliens et tous les sites artificiels tels que les bassins de pisciculture, les rizières, les réservoirs et les marais salants.
Plus d’une décennie de cela, les zones humides (étangs, rivières, lacs, lagons…) font face à une situation très critique. Elles ne sont plus épargnées par les activités humaines et le dérèglement climatique. Ce qui diminue considérablement le niveau de l’eau dans certains étangs et le débit dans certaines rivières. Quant à la sécheresse, n’en parlons pas. Puisque l’État n’établit aucune règle, les gens trouvent bon de construire des logements dans certains endroits marécageux.
Les étangs, les lacs, les rivières, les lagons, les marais d’eau douce et salants aucun plan de gestion en leur faveur. Les problèmes auxquels ils sont en proie font que l’écosystème continue de décliner à un rythme alarmant.
Que doit faire l’État haïtien pour protéger ou restaurer les zones humides ?
Compte tenu de ce constat, il est important que l’Etat haïtien mettre à pied d’oeuvre un projet national de protection ou de restauration de ces zones… Lequel projet permettrra d’enrayer les activités de la pêche et de la chasse non-contrôlée de l’Etang de Miragoane; le problème de feu et de déboisement que confronte le lac du Trou Caïman. Quant au lac d’Azuei et l’étang de Bois neuf, de prendre toutes les mesures nécessaires pour établir un dispositif de surveillance.
Les zones humides entant que milieux naturels, sont essentielles dans l’approvisionnement en eau et la préservation de la biodiversité, dans l’adaptation et la lutte contre le changement climatique, sont aussi un atout majeur pour le développement du tourisme en Haïti. Donc, travailler à leur sauvegarde par des projets de restauration tout en s’appuyant sur la sensibilisation et l’education des gens seront bénéfique pour la biodiversité et le climat.
À noter que les zones humides sont des milieux humides où l’eau est stagnante (coulante), douce, saumâtre y compris des étendues d’eaux marines dont la profondeur à marée basse n’excède pas six mètres. Généralement, ce sont des surfaces couvertes ou satures d’eau en permanence ou pendant une période de l’année. Plus d’un milliard de personnes dans le monde dépendent des zones humides (saines) pour leur subsistance, soit environ une personne sur huit sur terre, pour citer la Convetion de Ramsar.
Halte à la dégradation et la violation des zones humides!
Jimmy DELISCA
Ingénieur agronome, écologiste