Une soixantaine de pays participants à la 28e Conférence des Parties de l’ONU sur le changement climatique, aux Émirats arabes, à Dubaï, ont signé, le mardi 5 décembre 2023, un accord visant à réduire leurs émissions liées à l’air conditionné.
Avec près d’un tiers de la population mondiale exposée à des vagues de chaleur mortelles plus de 20 jours par an, soixante-trois pays, dont les États-Unis, le Canada et le Kenya, se sont engagés au sixième jour de la COP28 à réduire considérablement d’ici 2050 leurs émissions liées aux technologies de refroidissement. « Le secteur du refroidissement doit se développer pour protéger tout le monde de la hausse des températures, maintenir la qualité et la sécurité des aliments, maintenir la stabilité des vaccins et la productivité des économies », a déclaré Inger Andersen, directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).
En effet, un rapport a été présenté lors d’une conférence de presse à Expo City, où se déroule la COP28, par Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE sur l’engagement mondial en matière de refroidissement. Ce document décrit les mesures à prendre dans les stratégies de refroidissement passif, telles que l’isolation, l’ombrage naturel, la ventilation et les surfaces réfléchissantes, des normes d’efficacité énergétique plus élevées et une réduction progressive rapide des réfrigérants hydrofluorocarbonés (HFC) qui contribuent au réchauffement climatique. Soulignons que ce rapport a été publié en soutien au « Global Cooling Pledge », une initiative conjointe entre les Émirats arabes unis, hôte de la COP28, et la « Cool Coalition » dirigée par le PNUE.
Selon un communiqué de presse des Nations unies, les recommandations du rapport pourraient réduire les émissions projetées pour 2050 dues au refroidissement actuel d’environ 3,8 milliards de tonnes d’équivalent de CO2. Ceux-ci permettra à 3,5 milliards de personnes supplémentaires de bénéficier de réfrigérateurs, de climatiseurs ou de refroidissement passif d’ici 2050; de réduire les factures d’électricité des utilisateurs finaux de 1 000 milliards de dollars américains en 2050, et de 17 000 milliards de dollars américains au total entre 2022 et 2050 ;de réduire les besoins en énergie de pointe de 1,5 à 2 térawatts (TW), soit presque le double de la capacité de production totale de l’UE aujourd’hui : et évitez les investissements dans la production d’électricité de l’ordre de 4 à 5 milliards de dollars.
Par ailleurs, le Groupe de coordination arabe (ACG) a déclaré en marge de la COP28 qu’il allouait dix milliards de dollars (environ 9,3 milliards d’euros) pour soutenir la transition énergétique jusqu’en 2030. Le financement de l’ACG, une alliance comprenant des institutions de développement régionales et internationales, est destiné à « conduire une transition complète et abordable vers les énergies renouvelables dans les pays en développement », selon l’agence de presse nationale des Émirats arabes unis (WAM).
Jean Rony Poito Petit Frère