Delmas, 26 février 2024.– En vue d’impliquer davantage les médias dans la lutte contre le changement climatique et ses impacts, l’association Action pour le Climat l’Environnement et le Développement Durable (ACLEDD), avec le support de l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD), organe subsidiaire de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), a organisé, le samedi 24 février 2024, un atelier de formation pour une trentaine de journalistes haïtiens sur le renforcement du rôle des médias dans la protection de l’environnement et de la promotion du développement durable dans le cadre du projet « Objectif 2030 – Appui pour la participation et l’action de la jeunesse haïtienne en faveur de l’environnement et du développement durable » ayant reçu un financement de l’Union européenne.
Face à la grande vulnérabilité d’Haïti au changement climatique, ACLEDD estime que les médias, plus que jamais, peuvent jouer un rôle clé dans la sensibilisation des citoyens aux enjeux environnementaux et climatiques critiques pour l’atteinte des objectifs du développement durable.
En attendant que la protection de l’environnement soit érigée au rang de priorité nationale, la vulgarisation des enjeux environnementaux et climatiques demeure incontournable pour sensibiliser et mobiliser la population haïtienne autour de bonnes pratiques écologiques.
Dans les Caraïbes, d’après le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), entre 1990 et 2016, Haïti a été le pays le plus touché par les catastrophes naturelles (trois sécheresses, une épidémie, 22 inondations, 23 tempêtes et ouragans), avec une tendance à la hausse à cause des changements climatiques.
Plus de 96 % de la population est exposée aux risques naturels, principalement les ouragans, les inondations et les tremblements de terre, selon les calculs de la Banque mondiale estimant que la production.
Cet appui financier de la FOKAL participe à la valorisation des productions journalistiques de qualité sur la question environnementale et climatique qui constituent, entre autres, des éléments importants pour la connaissance, la sensibilisation, et l’engagement des citoyens à adopter un comportement responsable vis-à-vis de l’environnement et du climat dans les limites fixées par les Objectifs de Développement Durable.
Cette année encore, les journalistes, sélectionnés dans le cadre de ce projet, suivront les traces d’une dizaine de leurs confrères du Grand Sud qui ont été formés, accompagnés précédemment par ACLEDD dans la réalisation d’une série de reportages sur les aires marines protégées dans le Grand Sud. Cette fois-ci, le projet revêt d’une portée nationale et, encore une fois, nous comptons mettre à profit nos diverses plateformes, particulièrement Haïti Climat, pour attirer l’attention des protagonistes du secteur sur les lacunes empêchant l’élaboration et l’implémentation de plans de gestion et de politiques publiques adaptées visant la valorisation des aires protégées au bénéfice de la société haïtienne.
Fidèle à sa mission d’utiliser les médias traditionnels et numériques de masse pour faire la promotion, le partage de connaissance, d’expérience et de pratiques innovantes, susceptibles d’aider la population haïtienne et les décideurs politiques à lutter efficacement contre la dégradation environnementale et le réchauffement climatique, ACLEDD tire la sonnette d’alarme sur la menace sans précédent que représente la mauvaise gestion des aires protégées pour les écosystèmes et les communautés humaines qui en dépendent. ACLEDD appelle donc les autorités concernées à jouer pleinement leur rôle de protection et de sauvegarde de l’environnement.